C’est une tribune incroyable parue dans Le Monde. On y découvre qu’un ancien haut fonctionnaire a concocté un plan pour « pirater » l’élection possible de Marine Le Pen à la présidence de la république en 2022.

Pour ce faire, Philippe Lazar préconise que le président de la République réinverse le calendrier électoral en dissolvant l’Assemblée nationale pour organiser les élections législatives avant l’élection présidentielle.

Extraits :

Aucun des deux prédécesseurs de l’actuel président de la République n’a réussi à faire un second mandat alors que la Constitution les y autorisait. Il pourrait bien en être de même pour lui. […] Il est néanmoins très vraisemblable qu’Emmanuel Macron souhaite se représenter. […]

Dans ces conditions, il semble aujourd’hui acquis, d’après les sondages d’opinion, mais aussi de l’avis de la plupart des commentateurs politiques, que les deux adversaires du second tour seront les mêmes qu’en 2017 et qu’environ la moitié de ceux de nos compatriotes qui ne s’abstiendront pas voteront en faveur de Marine Le Pen. Il n’est donc pas exclu, compte tenu des risques d’abstention, qu’elle soit élue.  […]

Cette situation est-elle irréversible ? Elle est moins bloquée qu’il n’y paraît. Si les élections législatives précédaient l’élection présidentielle, la recomposition politique de l’Assemblée ne manquerait pas d’offrir de nouvelles possibilités d’alliances. Le Rassemblement national aurait sûrement plus d’élus qu’actuellement mais son score serait loin d’atteindre la moitié des suffrages des électeurs. Les cartes seraient dès lors profondément modifiées en ce qui concerne l’élection présidentielle consécutive.

Or il est très simple de réinverser le calendrier électoral. Cela ne demande aucune modification constitutionnelle ou législative. Il suffit que le président de la République informe les Français de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale avant la fin de son mandat, juste à temps pour que les élections législatives aient lieu avant les présidentielles. Plus tôt il ferait cette annonce, plus fort serait son impact.

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