C’est une information révélée par nos confrères de France Inter.

« Un jour, explique un commissaire de police en poste dans le 93 au moment des faits, alors qu’il était à l’accueil, il n’a pas fait remonter comme il aurait fallu un signalement sur un possible départ en Syrie. » 

Par ailleurs, l’agent « refusait d’être dans un bureau avec des femmes », poursuit le commissaire. « Il demandait à se retirer pendant une heure pour faire sa prière, il portait une trace sur le front quand il revenait. On a su très vite qu’il fréquentait deux mosquées très rigoristes du département. »

Un haut gradé témoigne de son embarras auprès de France Inter : « À part un signalement, on ne sait pas ce qu’on peut faire. Est-ce que l’on peut vraiment suspendre un policier parce qu’il est musulman ? Mais peut-on prendre le moindre risque dans une profession comme la nôtre ? » Un bon résumé de la problématique.

C’est pour tenter de répondre à ce genre de situation particulière qu’a été adopté l’article 114.1 du code de la sécurité intérieure. Il permet de s’appuyer sur des enquêtes administratives pour des soupçons, y compris dans la sphère privée, de radicalisation religieuse qui entrerait en contradiction avec les valeurs républicaines et l’exercice de certaines fonctions dans la police ou la gendarmerie.

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