Selon nos confrères du Devoir, une équipe de chercheurs de l’Institut de cardiologie de Montréal indique avoir trouvé une arme efficace contre la COVID-19 : la colchicine, un comprimé oral déjà connu et utilisé pour d’autres maladies.

Pour le docteur Jean-Claude Tardif, qui a dirigé l’étude, c’est une « découverte scientifique majeure » et la colchicine est le premier « médicament oral efficace pour traiter les patients non hospitalisés ».

« De pouvoir offrir cela, à partir du Québec, et pour la planète, on est très heureux », a indiqué le chercheur à la presse canadienne.

L’étude COLCORONA portait sur 4 159 patients dont le diagnostic de COVID-19 avait été prouvé par un test nasopharyngé (PCR).

L’analyse de l’étude a démontré que la colchicine avait « entraîné des réductions des hospitalisations de 25 %, du besoin de ventilation mécanique de 50 %, et des décès de 44 % ».

« Notre étude a montré l’efficacité du traitement utilisant la colchicine pour prévenir le phénomène de “tempête inflammatoire majeure” et réduire les complications liées à la COVID-19 », a précisé le Dr Jean-Claude Tardif.

« La colchicine, c’est vieux comme le monde, on traite la goutte avec ça depuis des centaines d’années, alors elle est disponible en pharmacie, alors n’importe quel médecin demain qui lit ça, peut tout à fait décider d’en prescrire s’il le veut ».

L’étude, randomisée, à double insu et contrôlée par placebo, a été effectuée au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud ainsi qu’en Afrique du Sud.

L’étude a été coordonnée par le Centre de coordination des essais cliniques de Montréal (MHICC) de l’Institut de Cardiologie de Montréal, financée par le Gouvernement du Québec, le National Heart, Lung, and Blood Institute des National Institutes of Health (NIH) américains, la philanthrope montréalaise Sophie Desmarais, le COVID-19 Therapeutics Accelerator (un projet lancé par la Fondation Bill & Melinda Gates), Wellcome et Mastercard. CGI, Dacima et Pharmascience de Montréal ont aussi collaboré à l’étude.

Cette nouvelle va-t-elle être accueillie comme la Chloroquine par les médecins sponsorisés par les labos ?

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