Robert Ménard ressuscite la grandeur romaine à Béziers

Photo :Agglomération Béziers-Méditérannée - Société Kléber-Rossillon

Il faut du courage, de la vision et de l’amour pour sa terre pour rêver un tel projet. Là où tant d’élus gèrent leur ville comme des gestionnaires fatigués, Robert Ménard ose renouer avec l’Histoire et inscrire son action dans la longue mémoire de la France. Béziers, la plus vieille colonie romaine de la Gaule, va revivre. Et pas dans une reconstitution de pacotille, non : dans une entreprise de civilisation.

« Béziers Antique », c’est bien plus qu’un chantier touristique : c’est une réponse cinglante à l’effacement culturel ambiant. À l’heure où l’on déboulonne nos statues et où l’on moque nos racines, voilà qu’un maire décide de retrousser ses manches pour faire revivre l’âme latine de sa cité.


Pendant trente ans, tailleurs de pierre, mosaïstes, forgerons, bâtisseurs vont rebâtir Béziers comme elle était autour de l’an 30 après Jésus-Christ, avec les outils et les savoir-faire d’antan. Une école vivante de la mémoire, du geste juste, de la beauté éternelle.

Le chantier sera ouvert au public, les visiteurs pourront suivre l’évolution des travaux, comprendre la complexité d’une basilique, l’harmonie d’un forum, la grandeur d’un amphithéâtre. Ce n’est pas un “parc d’attraction”, mais un manifeste : celui de la France qui se souvient, qui s’enracine, qui transmet.

Il ne s’agit pas de « faire comme les Romains » pour le folklore. Il s’agit de dire à la jeunesse que nous sommes les héritiers d’une civilisation millénaire, que notre culture a des fondations solides, et que l’on peut bâtir du neuf sans renier l’ancien.

À ceux qui ricanent et parlent de « nostalgie », il faut répondre par les mots de Philippe de Villiers : « Ce n’est pas un sous-Puy-du-Fou, c’est un acte d’amour pour la France. » Loin de la gadgétisation de l’Histoire ou du divertissement creux, le projet Ménard allie exigence scientifique, rigueur patrimoniale et enracinement populaire.

90.000 visiteurs attendus dès la première année, 250.000 dans les suivantes : la France profonde répond présente. Là où l’on croyait les Français blasés, Ménard prouve qu’ils ont soif de sens, de beauté, de continuité. Et, surtout, de grandeur.

Treize millions d’euros pour réveiller une ville, faire revivre des métiers oubliés, transmettre à des générations ce que fut l’art de bâtir une civilisation : c’est peu, face à tant de gaspillages subventionnés au nom du vide.

Béziers devient ainsi un phare. Un modèle. Une réponse locale au déclin global. Là où d’autres rasent des églises pour construire des parkings, Robert Ménard rebâtit un monde.

Et si c’était ça, l’avenir de la droite ? Non pas le repli, mais la reconstruction patiente, enracinée, ambitieuse. Une droite qui bâtit, qui honore, qui transmet. Une droite romaine, au fond.

guest
9 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote