Les 5,40 euros leur seront délivrés par l’Assurance maladie, en plus des 9,60 euros pour l’injection elle-même. Validée fin décembre par la Commission nationale informatiques et libertés (Cnil), cette base de données couverte par le secret médical servira à assurer « la mise en œuvre, le suivi et le pilotage des campagnes vaccinales contre la Covid-19 », comme le détaille un décret publié samedi 26 décembre au Journal officiel.

Pour être inscrit dans ce fichier, le patient devra donner son nom et son prénom, son âge, la date et le lieu de la vaccination, ainsi que le modèle de vaccin utilisé et l’identité du soignant qui l’a prise en charge.

La saisie d’informations dans le fichier nécessitant du temps, avec « une moyenne de cinq minutes supplémentaires par patient », la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) considère qu’il « est légitime de valoriser ce travail supplémentaire », rapportent nos confrères de 20 Minutes. 5 minutes de médecin valent donc 5,40 euros…

Depuis l’annonce de son lancement, le fichier »Si Vaccin Covid » suscite la méfiance de la part d’une partie de la population française, comme le rappelle LCI. La Cnil assure pourtant qu’elle exercera « son pouvoir de contrôle » sur la mise en œuvre du fichier… rappelant au passage que « les données sont protégées par le secret médical et ne doivent être traitées que par des personnes habilitées et soumises au secret professionnel ». La Cnil a par ailleurs demandé au gouvernement de rendre public le nom des « sous-traitants » et des « systèmes d’information avec lesquels » le fichier sera mis en relation. Nul ne sait si le gouvernement accèdera à cette requête…

Le fichier est en théorie d’une durée de dix ans. Toutefois certaines données seront conservées 30 ans par la direction du numérique du ministère chargé des Affaires sociales pour pouvoir prendre en charge les personnes vaccinées en cas d’identification de risques sanitaires nouveaux… ATTENTION : si une personne accepte la vaccination, elle ne pourra plus exercer le classique droit d’opposition à la conservation de ses données personnelles, dans la mesure où le traitement des données « répond à un objectif important d’intérêt public, notamment dans le cadre de la pharmacovigilance », rappelle la Cnil. 

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