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Ce sont nos confrères du Parisien qui ont levé ce lièvre. Lisez plutôt :

Toutes les cellules de France devraient bientôt être équipées d’un terminal numérique permettant aux détenus d’interagir avec l’administration pénitentiaire. Une sorte d’Intranet des prisons ! La belle vie, en quelque sorte.

« Il n’y aura bien évidemment aucun accès à l’Internet extérieur », précise-t-on au sein de l’administration. Mais cela permettra tout de même d’effectuer la plupart des demandes liées à la détention. Par exemple, les commandes de « cantine » – l’épicerie des détenus -, mais aussi de produits culturels. Les prisonniers pourront réserver des parloirs, comme, depuis l’extérieur, leurs familles. Celles-ci pourront également approvisionner à distance le pécule de leur proche incarcéré.

On apprend à cette occasion que le dispositif est déjà en phase de test depuis l’automne dernier à la maison d’arrêt de Dijon (Côte-d’Or), ainsi que dans les centres pénitentiaires de Meaux (Seine-et-Marne) et Nantes (Loire-Atlantique) !

D’ici à la fin de l’année, si l’expérimentation est positive, un appel d’offres sera lancé pour le déploiement, dans les trois ans, au sein des 50.144 cellules de France. « L’objectif c’est que 100 % des démarches administratives soient numérisées en 2022 », indique-t-on à l’administration pénitentiaire.

Côté financier, le projet devrait s’inscrire dans un budget global de 530 millions d’euros alloués à l’amélioration du numérique des prisons.

« Cette modernisation va dans le bon sens, même si elle aurait pu aller plus loin. Celui qui veut tricher arrive déjà à avoir un portable connecté en 4G, estime [Damien Pellen, premier secrétaire du syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP)]. Mieux vaut un accès Internet encadré, afin de réduire la fracture numérique, à l’heure où toutes les démarches – logement, travail – liées à la réinsertion se font en ligne. »

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