L’élection présidentielle de 2022 va battre des records : jamais il n’y a eu autant de candidats annoncés (et non-annoncés). 

Si les Mélenchon, Lassalle, Poutou, Arthaud, Le Pen sont bien présents, il y a une myriade de nouveaux à gauche comme à droite. Trois primaires auront lieu en amont des élections : chez les écologistes, à gauche et enfin à droite. Primaires qui n’encouragent que la multiplication de candidatures inutiles et parachèveront la disparition de ce qu’il reste de LR et du PS. 

Il y a un changement de paradigme dans l’analyse électorale : les divers candidats à gauche, à droite où chez nos amis les écologistes, ne sont pas calculés en fonction de leurs chances de succès, mais en fonction du nombre de voix qu’ils peuvent dérober à Xavier Bertrand, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, et ainsi de suite. On assiste à une cannibalisation entre différents partis du même camp idéologique : on en vient presque à regretter la binarité UMP/PS.

Anne Hidalgo (si elle se présente) prendra des voix aux écologistes, qui eux-mêmes prendront des voix à Jean-Luc Mélenchon. 

Éric Zemmour (s’il se présente) prendra des voix à LR et au RN, alors que le RN essaie d’absorber le maximum de voix LR. Notons au passage que le favori de LR, Xavier Bertrand, a été largement hué à la rentrée politique des Jeunes Républicains, qui se sont montrés sensibles à une candidature d’Eric Zemmour.

Au final, tous ces choix ne sont qu’une vaste pyramide alimentaire, au sommet de laquelle trône Emmanuel Macron. 

Bien que LREM ressorte fortement affaiblie d’un quinquennat tumultueux, l’incapacité des différentes familles politiques à s’unir et proposer un candidat cohérent ne font que renforcer les chances de succès du président sortant. 

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