Le moins que l’on puisse dire, c’est que les adhérents de LR ne cessent depuis des années d’envoyer le même signal : à droite toute ! Un signal que les divers cadres du parti font tout pour ignorer… depuis la fin des années 80. Piégés par François Mitterrand qui avait tout à la fois créé les conditions pour l’émergence du FN et inventé l' »anti-racisme », la « droite » crut bon d’adhérer à ce schéma pendant de longues années, signant par là-même son arrêt de mort clinique.

Mais ce week-end, une fois de plus, après avoir élu François Fillon contre le ridicule Alain Juppé en 2017, après avoir humilié Xavier Bertrand l’assureur en 2022, une nouvelle fois les adhérents ont privilégié les deux seuls candidats ayant une image d’hommes de droite. Après une campagne de plusieurs mois, les militants ont choisi Éric Ciotti (42,73% des suffrages, soit 28 297 voix) et Bruno Retailleau (34,45%, soit 22 815 voix) pour le second tour. 

Si Bruno Retailleau semble être proche des idées de la véritable droite, ce n’est pas le cas de Ciotti. Si son discours est propre, ses interventions dans les médias ne manquent jamais de sacrifier à l’autel de la doxa obligatoire…

Les militants ont massivement voté avec un taux de participation élevé supérieur de 72%. 66216 militants ont voté.

Mais des profils surprenants se cachent parmi les électeurs, à en croire nos confrères du Journal du dimanche.

L’hebdomadaire assure avoir réussi à faire adhérer au parti, puis voter, deux chats prénommés Kalli et Zizou, et appartenant à des membres de la rédaction. Pour ce faire, les propriétaires des “animaux ont versé”, au nom des félins, “une cotisation en tant que ‘couple’ (40 euros pour deux au lieu de 30 par personne)” en utilisant les coordonnées d’une journaliste de la rédaction, qui a elle aussi “adhéré pour les besoins de la démonstration”, écrit le JDD.

Bien qu’ayant tous les trois renseigné les mêmes cordonnées personnelles, Kalli, Zizou (via leurs propriétaires) et la journaliste ont tous reçu leur carte d’adhérent, et ont pu participer à l’élection du nouveau président des Républicains. Illustrant, de fait, la pratique du parti qui accepte de “fermer les yeux sur les militants fantômes”, écrit l’hebdomadaire.

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