C’est une information révélée par nos confrères du Figaro. Extrait :

Les synthèses journalières qui tombent sur les bureaux des ministres, place Beauvau, regorgent d’incidents dont les protagonistes, de tous âges et de tous milieux, agressent ou se font justice à coups d’objets tranchants, au cutter, à la hache, à la machette. 

«Il y a eu beaucoup de bagarres dans les campements de migrants, entre Afghans, Érythréens et Somaliens notamment, qui se terminaient à coups de lames, dans le nord de Paris. Le démantèlement de ces points de fixation a été salutaire», se félicite un hiérarque policier parisien.

Se disant «conscient de la radicalisation des comportements», ce haut fonctionnaire ajoute sobrement: «Les gens ont des gestes définitifs.»

Premiers au contact avec cette réalité hyper-violente, les maires ne cessent de sonner l’alarme. Sans réel résultat.

Lors d’une audition au Sénat, en octobre 2019, des élus invités à s’exprimer avaient mis l’accent sur une série d’incidents très révélateurs, à leurs yeux, du contexte de violence qui entoure désormais l’exercice de leur mandat, relatant 14 attaques au couteau, à la hache ou à la machette, mais aussi 105 coups, 7 gifles, 32 attaques avec une voiture ou un scooter, 21 pneus crevés, 12 voitures brûlées…

Pour ce qui est des drames qui conduisent à une mort violente au sein du couple (125 affaires en 2017), les criminologues ont pu évaluer que des armes blanches avaient été utilisées dans 34 % des cas. Les auteurs avaient sinon recours à des armes à feu (28 %), à des armes par destination (10 %) ou à d’autres moyens, comme la strangulation ou les coups assénés.

En toile de fond, il y a l’augmentation générale des violences qui ont plus que doublé depuis 2001, que ce soit entre les personnes (autour de 300.000 faits par an aujourd’hui) ou contre les dépositaires de l’autorité (plus de 38.000 infractions déclarées en 2019).