Pierre Brochand, ex-patron de la DGSE, sur l’immigration : « Nous allons vers un pays, où, par implosion lente, la vie ne vaudra plus la peine d’être vécue »
Tout le dossier : ImmigrationLe 15 novembre, l’ex-patron de la DGSE et ambassadeur a prononcé un discours sur l’immigration à l’Amicale gaulliste du Sénat. Un texte exceptionnel auquel nos confrères du Figaro ont eu accès. Pierre Brochand y résume avec brio tous les enjeux que fait peser une immigration incontrôlée. Extraits :
Intervention de Monsieur Pierre Brochand, Ambassadeur de France
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Si tout ce qui va mal en France n’est pas la faute de l’immigration, loin s’en faut, elle y participe dans une mesure, à mon avis, très sous-estimée
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Commençons par tordre le cou au « canard », selon lequel la France aurait toujours été un pays d’immigration. Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s’est produit.
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C’est une immigration de peuplement irréversible, qui n’est calibrée ni par l’emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational. Nous sommes, donc, submergés par des flux en pilotage automatique, « en roue libre », dont les Français n’ont jamais explicitement décidé.
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Nous avons été assez stupides pour imaginer, qu’en reconstituant, sous le même toit métropolitain, le face-à-face de gens qui venaient de divorcer outre-mer, on parviendrait à les rabibocher.
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D’où le fait, jamais vu nulle part, d’une immigration à tendance victimaire et revendicative, portée autant au ressentiment qu’à l’ingratitude et qui, consciemment ou non, se présente en créancière d’un passé qui ne passe pas.
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Le scénario sécessioniste est la pente la plus naturelle d’une société « multi ».
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On nous raconte simultanément que l’immigration n’existe pas, qu’elle existe et que c’est une bénédiction, qu’elle a toujours existé et que c’est une fatalité, que l’accueillir est un devoir moral, mais qu’elle va payer nos retraites et pourvoir aux emplois dont les Français ne veulent pas.
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Je viens de vous présenter un diagnostic. À savoir que, si nous persistons dans notre aveuglement, nous allons vers un pays, où, a minima et par implosion lente, la vie ne vaudra plus la peine d’être vécue, ou, a maxima, vers un pays, où, à force d’explosions, on ne pourra plus vivre du tout.