Hier soir, un Cardinal qui a participé à toutes les congrégations générales nous confirmait ce que nous subodorions : le conclave devrait être court. Il y a une raison politique à ça, bien sûr : plus le conclave est long, moins le pape paraître fort et légitime. Alors les Princes ont décidé de beaucoup travailler en congrégations.

L’homme fort est toujours le Cardinal Parolin. Sucesseur « naturel » de François, il tente depuis le début des congrégations de rassembler un nombre suffisant de votes autour de son nom.

Honni de la frange la plus traditionnelle de l’Église (il est à l’origine de la violente restriction de la messe de Saint Pie V du pontificat de François), Parolin a tout essayé pendant ces derniers jours pour convaincre même les tradis de le rejoindre. C’est ce qui a fait qu’un cardinal – qui a quitté les réunions assez tôt – s’est offusqué des retournements de veste des « anciens soutiens de François ».

Mais en vérité, plus aucun candidat sérieux ne tient l’étendard de la tradition. Burke et Sarah n’ont évidemment aucune chance. Pizzaballa – dont personne ne connaît vraiment les orientations dogmatiques – reste une possibilité. Face à Parolin, il va falloir sortir l’artillerie lourde si l’on veut obtenir un pape… catholique.

Pendant ce temps-là, à Rome, il a plu ce matin. Comme pour opérer un dernier lavage du pontificat précédent, que tout le monde a envie d’oublier.