Omar Youssef Souleimane : « Les islamistes utilisent LFI comme un cheval de Troie »

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Le journaliste et écrivain franco-syrien Omar Youssef Souleimane publie Les Complices du mal (Plon). Un livre qui met en accusation les compromissions de La France insoumise avec l’islamisme, et qui lui vaut déjà des attaques judiciaires du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

L’auteur, réfugié en France depuis 2012 après avoir fui la dictature de Bachar el-Assad, raconte son étonnement : treize ans après avoir trouvé asile dans le pays de la liberté d’expression, il se heurte à un parti politique qui veut le faire taire. “Les Insoumis ont la même attitude que les régimes autoritaires”, dénonce-t-il dans un entretien avec nos confrères du Figaro.


Rima Hassan, “victime professionnelle”

Souleimane compare son propre parcours à celui de Rima Hassan. Tous deux ont quitté la Syrie jeunes, mais leurs trajectoires divergent : lui exprime sa gratitude à la France qui l’a protégé, elle affiche un discours victimaire permanent et n’a jamais condamné le régime Assad. “Elle parle de la Palestine jour et nuit, mais reste muette sur la Syrie, sur Assad, et même sur les Palestiniens massacrés par Assad”, souligne-t-il. Selon lui, son obsession anti-israélienne n’est qu’un paravent : “Elle veut détruire ce qu’on appelle Israël, pays dont 75 % de la population est juive.”

La “gauche halal”, une alliance toxique

Au cœur du livre, une accusation grave : l’alliance entre LFI et les islamistes. Une complicité impensable dans les pays arabes, où gauchistes et islamistes se considèrent comme ennemis irréductibles. “En France, ils se servent mutuellement : LFI pour séduire l’électorat musulman, les islamistes pour s’infiltrer dans un parti existant”, résume Souleimane. Un mariage de raison, électoraliste et cynique, qui constitue selon lui une “complicité du mal”.

Il cite des exemples concrets : Mathilde Panot accueillant Salah Hamouri, proche du terrorisme, ou le garde du corps de Rima Hassan lié à Urgence Palestine, collectif visé pour appels à la violence. Sur les réseaux islamistes et les chaînes comme Al-Jazeera, LFI est présenté comme “le parti des héros qui soutiennent la Palestine et détestent la France”.

Un projet commun, un danger réel

Pour Souleimane, ce rapprochement n’est pas un malentendu, mais une stratégie assumée : “Mélenchon le dit lui-même : il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires.” Le risque ? Répéter le scénario iranien de 1979 : une gauche qui pactise avec l’islamisme pour ensuite se faire éliminer par lui.

Et d’avertir : “Les islamistes veulent changer les normes sociales en France, quartier après quartier. Malheureusement, ils réussissent.” Leur méthode ? L’unité, la dissimulation, et l’appui de relais politiques.

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