Un sondage paru ce week-end indique que 77% des Français seraient pour le retour de l’Impôt sur les grandes fortunes. C’est une mauvaise idée.
Il est probable qu’à la lecture du titre de cet éditorial, la plupart des commentateurs se fendront d’un magistral « vendu à Macron ! » ou autre commentaire à la portée philosophique inégalée. Certes, il était plus facile de titrer l’inverse et de prétendre avec la foule que « faire payer les riches » est la solution à tous les maux de la France.
C’est peu tenir compte de la situation actuelle, qui est héritière de plus de 35 ans d’ISF. 35 ans, c’est beaucoup, pour valider un « test », non ? Or, si 35 ans d’ISF avaient apporté la moindre solution à l’économie française, nous pourrions l’observer, n’est-ce-pas ?
Donner à chaque personne fortunée une bonne raison de s’expatrier ne semble pas, a priori, une idée bien intelligente. Et dans un pays qui a déjà un gros problème avec la richesse des autres, envoyer des signes de punition des riches n’est pas très judicieux. Car enfin, il faut bien aborder ce sujet : la France est l’un des rares pays non-communistes au monde dans lequel la richesse est haïe par le peuple, dans lequel mieux vaut se cacher lorsqu’on a des biens, dans lequel on opine du chef lorsque des Gilets jaunes disent d’un air inspiré « Il faut réinstaurer l’ISF… POUR LE SYMBOLE » Autrement dit : heurtons les riches pour leur apprendre la vie.
Lorsque les employés de Carrefour disent « la richesse, c’est nous qui la produisons », c’est une version bien manichéenne du monde industriel, bien peu connectée avec la réalité.
Patriote, je n’ai pas envie de voir mon pays se retrouver avec Eric Drouet et Laetitia Dewalle comme seuls espoirs de retour de la croissance. C’est tout le problème du mouvement actuel dit des Gilets jaunes : c’est un mouvement de losers qui veulent se venger. Il faut absolument leur refuser le retour de l’ISF.