La nuit de dimanche à lundi a dû être courte au 55, rue du Faubourg Saint-Honoré. Mais tous les experts, toutes les projections, tous les chiffres torturés sous Excel n’y feront rien : le président Macron n’a pas obtenu la majorité à l’Assemblée nationale.

Les raisons sont multiples. Il n’a pas voulu dissoudre immédiatement après le scrutin présidentiel, et le délai entre les deux élections a permis aux électeurs de se « réveiller ». La stratégie de Jordan Bardella, qui n’a rien lâché malgré la défaite à l’élection présidentielle, a aussi porté ses fruits. La France tient là un sacré animal politique en devenir. Et puis, bien sûr, il y a l’alliance portée par Mélenchon, qui, elle aussi, a pris du terrain.

Le Président Macron est donc condamné aux alliances. On murmurait que des députés LR pourraient simplement changer d’étiquette en cas de majorité un peu trop courte, mais là, ce n’est plus la même histoire. LR tient donc en ses mains le futur d’une potentielle majorité présidentielle.

Reste à savoir si Nicolas Sarkozy aura envie de peser pour assurer au président le soutien du groupe LR. Dans l’espoir d’un futur soutien de Macron à une candidature de Christine Lagarde sous l’étiquette LR à la présidentielle de 2027, il se pourrait bien que les deux hommes s’entendent, et qu’ainsi Macron sauve son gouvernement, et Sarkozy le futur de son parti.

Print Friendly, PDF & Email