« Mosquée à ciel ouvert » : la République s’est-elle couchée… place de la République ?

Photo : x/@SheikhMehdizade

Ce samedi 19 juillet, en plein cœur de la capitale, la Place de la République a une nouvelle fois changé de visage. Non pas pour célébrer la mémoire d’un grand homme, ni pour manifester au nom de la liberté d’expression. Mais pour accueillir, sous autorisation préfectorale, un rassemblement religieux musulman sénégalais, dans ce qui ressemblait furieusement à un lieu de culte improvisé à ciel ouvert.

Officiellement, il s’agissait d’un événement « culturel et spirituel », organisé par des membres de la confrérie soufie des Mourides pour commémorer le retour d’exil du cheikh Ahmadou Bamba, figure vénérée au Sénégal. Mais dans les faits, chants rituels, poèmes déclamés en cercles organisés et psalmodies collectives ont donné lieu à une occupation musulmane de l’espace public. Sur la Place de la République. Ce symbole, précisément, de notre République une et indivisible.


Le silence gêné des autorités tranche avec l’indignation grandissante sur les réseaux sociaux, où les images de cette « mosquée à ciel ouvert » ont choqué. Le cheikh Mahammad Mehdizade, du Conseil mondial des imams, a lui-même dénoncé cette scène comme une « prière-spectacle » inacceptable, rappelant qu’il existe des mosquées partout à Paris, et que ce n’est pas à la République de se plier à toutes les pratiques communautaires importées.

D’autres figures, comme le député RN Guillaume Bigot, ont souligné une contradiction flagrante : « crèches interdites dans les mairies, mais prières autorisées place de la République ». Laïcité à géométrie variable, soumise aux caprices de l’importation religieuse, pendant que la tradition chrétienne est systématiquement reléguée à la cave de l’histoire.

Alors que les Français souffrent, que l’ordre public vacille dans trop de quartiers, comment expliquer qu’un tel événement ait pu être validé par la préfecture ? Au nom du multiculturalisme bien-pensant ? De la crainte d’être accusé d’islamophobie ? Ou de l’habituelle lâcheté bureaucratique qui autorise tout dès lors que cela ne s’appelle pas “messe” ou “procession” ?

Pendant que la France des “gueux” et des “Nicolas qui paie” s’étrangle devant les nouvelles coupes budgétaires, la France officielle, elle, déroule le tapis rouge à ceux qui défient les symboles républicains sans que personne ne s’en émeuve. La Place de la République n’est pas neutre : elle est devenue le théâtre de notre capitulation culturelle.

Un jour, peut-être, la République se souviendra qu’elle a des principes. Mais ce jour-là, il se pourrait bien qu’il soit trop tard.



La lettre patriote