Macron et Bayrou tentent d’acheter le silence du PS en recasant Najat Vallaud-Belkacem

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On appelle cela un retour d’ascenseur. D’autres, plus directs, y verront un pur scandale. Selon une enquête publiée par Le Canard enchaîné, l’exécutif serait en train de négocier en coulisses la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes, en échange… de l’abstention du Parti socialiste sur une future motion de censure.

Une histoire de nomination ? Non : une histoire de clan, de copinage, et de décadence républicaine, au moment même où les Français sont appelés à des sacrifices inédits.


Une nomination qui ne repose sur aucune compétence

Après Vincent Peillon en 2021 et Valérie Rabault plus récemment, voilà que Pierre Moscovici — ex-ministre socialiste, désormais premier président de la Cour des comptes — s’active pour faire entrer Najat Vallaud-Belkacem dans ce temple de la rigueur budgétaire. Quel est son bagage en matière de finances publiques ? Aucun.

Mais peu importe : le passeport socialiste semble suffire, dès lors que l’on appartient au bon réseau. Un CV en forme de carte de fidélité rue de Solférino. L’État en ruine, mais le parti sauvé.

Un troc indigne aux plus hauts sommets de l’État

Le pire, pourtant, n’est pas là. Ce qui choque, c’est l’arrangement politique qui entoure cette nomination. D’après les révélations du Canard, François Bayrou lui-même tenterait de monnayer le soutien de la majorité présidentielle à cette nomination… en échange de la bienveillance du groupe socialiste à l’Assemblée.

Et pour cause : le chef des députés PS n’est autre que Boris Vallaud, époux de la candidate à la sinécure. Le troc est limpide : tu me livres ton silence sur la motion de censure, je fais passer ta femme au Conseil des ministres. Une affaire de famille.

Et ce serait cela, la “République exemplaire” ?

Un État en faillite morale

Ce mélange des genres n’a rien d’anecdotique. Il vient souiller davantage encore la parole politique, dans une période où l’on demande à chaque citoyen de renoncer à ses jours fériés, d’accepter une « année blanche », voire de retarder sa retraite. Pendant que les Français trinquent, les élites se recasent et se protègent. La morale est bonne pour les autres. L’effort ? Toujours pour le peuple.

Pire encore : Bayrou lui-même reconnaît que le gouvernement pourrait tomber, mais au lieu de s’opposer à cette combine, il la tolère — il la pilote même. À force de vouloir « sauver la maison commune », le Béarnais finit par justifier toutes les compromissions, jusqu’aux plus indécentes.

Une caste qui ne se cache même plus

Ce genre de manœuvre, autrefois dissimulée, se fait désormais à ciel ouvert. Le carriérisme, les arrangements entre amis, les petits calculs d’appareil — tout cela a remplacé l’intérêt général, qui ne survit plus que dans les discours.

Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre à l’origine de la catastrophique réforme du collège, pourrait ainsi se retrouver à juger la bonne gestion de l’État, elle qui n’a jamais géré un budget autre que celui de sa communication.

La république des copains et des coquins ne connaît pas la crise. Le peuple, si.

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