Ah, que n’avait-on entendu ! Ce discours, il l’a préparé, on allait voir ce qu’on allait voir ! Une envolée, un destin pour la France, Churchill en mieux, de Gaulle en plus fort, l’appel du 13 avril !

On aurait pourtant dû se souvenir que le 13 avril, c’est l’anniversaire de la mort de La Fontaine. Mauvais signe pour la magie des mots.

En fait d’envolée, ce fut le discours le plus plat – et long – du quinquennat. Rien ne change. On nous a resservi le « vivre-ensemble », tellement que j’en ai eu de l’urticaire. On nous a parlé de l’Europe. Encore et toujours. Ils n’ont donc rien appris, rien compris, et cet épisode sanitaire catastrophique ne leur donne aucune matière à penser. Le vide intersidéral.

On attendait une refonte de la nation, on nous a parlé (si, si !) d’empreinte carbone. L’occasion manquée est tellement gigantesque qu’on en reste bouche bée.

Et ce déconfinement au 11 mai… pour des raisons d’équité entre « les parents qui n’ont pas d’ordinateur » et les autres…

Ce discours fut affligeant. On y parla beaucoup de comptes, d’argent, de remboursements de prêts, etc. mais jamais de la France, LA FRANCE ! Ce n’était pourtant pas très compliqué ! Mais non, on a préféré discourir comme une employée du guichet de la Sécu qui vous explique vos droits, le stylo sur les cases à cocher.

Bref, un discours creux, des motivations de gauche, et le bis repetita du « j’ai changé », qui ressemble furieusement à un argument bidon devant une juge aux affaires familiales sur un dossier de femme battue par son mari…

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