La Commission européenne a exhorté mardi Facebook, Google et Twitter à «intensifier leurs efforts» contre la désinformation en ligne à l’approche des élections européennes de mai. Elle a agité la menace de mesures contraignantes en cas de résultats insuffisants.

«Nous devons aller plus loin et plus vite avant mai», a assuré le commissaire européen Julian King, en charge des questions de sécurité, en présentant le premier bilan d’un «Code de conduite» non contraignant, signé en 2018 par ces plateformes internet.

Selon lui, «certains progrès ont été réalisés, notamment en ce qui concerne la suppression des faux comptes et la limitation de la visibilité des sites qui promeuvent la désinformation». Mais «des mesures supplémentaires sont nécessaires pour garantir la transparence totale des publicités politiques d’ici le début de la campagne (…) dans tous les Etats membres de l’UE», a-t-il ajouté.

La Commission demande aussi que les plateformes internet signataires (Facebook, Google, Twitter, Mozilla) permettent un «accès approprié» à leurs données pour les chercheurs et qu’elles améliorent leur coopération avec les autorités des Etats membres.

«Nous ne voulons pas nous réveiller le lendemain des élections et nous rendre compte que nous aurions dû faire plus», a insisté M. King.

Des rapports seront désormais publiés chaque mois et Bruxelles «effectuera une évaluation complète» de l’application du «Code de conduite» d’ici la fin de l’année. «Si les résultats s’avèrent insatisfaisants, la Commission pourrait proposer d’autres actions, y compris de nature réglementaire», c’est-à-dire en abandonnant le caractère « volontaire » de la démarche…

A n’en pas douter, le sens ultime de tout ça est simplissime : si les opinions euro-sceptiques venaient à obtenir un résultat notable aux élections à venir, l’Union en conclurait que la désinformation n’avait pas été suffisamment endiguée. Bref, pensez comme nous, sinon…

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