Les Postes européennes incapables de fournir leur service vers les États-Unis

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La nouvelle est tombée comme un couperet : dès le 25 août, La Poste suspend les envois de colis vers les États-Unis, sauf pour les cadeaux de particuliers de moins de 100 euros. En cause : le durcissement des règles douanières américaines, imposant désormais une taxe de 15 % sur les petits colis européens. Un séisme pour des millions d’usagers et pour des milliers de PME françaises qui exportaient à moindre coût par ce biais.

La France n’est pas seule. L’Allemagne, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Suède et le Danemark ont déjà pris des mesures similaires. Autrement dit : l’ensemble de l’Europe postale se retrouve paralysée, incapable de répondre au diktat douanier américain.


L’Europe surprise… encore une fois

La mesure américaine était pourtant annoncée depuis fin juillet. Mais, comme à leur habitude, Bruxelles et les États européens n’ont rien anticipé. Résultat : des services postaux débordés, des « spécifications techniques » incomplètes, et des entreprises européennes qui, dès lundi, verront leurs échanges transatlantiques bloqués.

PostEurop, qui regroupe 51 opérateurs, avait alerté. En vain. Les États-Unis, eux, ont avancé leurs pions et imposé leur tempo. L’Europe, une fois de plus, subit.

L’illusion du rapport de force

Donald Trump avait déjà prévenu : il n’y aura plus d’exception européenne. Les petits colis, d’une valeur inférieure à 800 dollars, seront désormais taxés comme n’importe quel produit étranger. Un moyen clair de rééquilibrer la balance commerciale, largement déficitaire pour Washington.

Et que fait l’Union européenne ? Rien. Pas de contre-mesures, pas de riposte commerciale, pas même une stratégie commune. Chaque pays suspend ses flux, chacun gère son chaos administratif, et les entreprises paient l’addition.

À quoi jouent les pays européens ?

Au moment même où l’Europe se targue de défendre le « libre-échange », elle se montre incapable de protéger ses propres intérêts. Quand Washington tape du poing sur la table, les gouvernements européens se couchent. Résultat : la France, qui expédie 1,6 million de colis par an vers les États-Unis, voit un pan entier de ses échanges commerciaux fragilisé.

Alors, à quoi jouent nos dirigeants ? À Bruxelles comme à Paris, on brandit des discours sur la « souveraineté européenne », mais dans les faits, aucune stratégie n’existe face aux coups de force américains. L’Europe préfère suspendre ses envois plutôt que de répondre coup pour coup.

La conclusion est simple : dans le grand jeu mondial, l’Amérique impose ses règles. L’Europe, elle, s’y adapte comme un élève docile. Et ce sont les entreprises, les artisans et les consommateurs qui, une fois de plus, paient le prix de cette impuissance.

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