Là-bas, elles portent des armes, sont formées à leur maniement et portent parfois une ceinture explosive“, décrit un enquêteur à nos confrères de La Dépêche. Alors que 11 des 15 femmes rapatriées la semaine dernière en France, de retour du camp de Roj, au nord-est de la Syrie, ont été mises en examen et écrouées, les services d’enquête s’enrichissent de nouveaux témoignages au fur et à mesure de ces vagues de retour.

Si le profil de ces dernières “revenantes” est jugé très inquiétant avec une radicalisation jusqu’au-boutiste et un réel engagement au sein de l’EI, on en sait plus sur le rôle de ces centaines de mères de famille qui composaient le contingent d’environ 2.000 « Français » partis en zone irako-syrienne durant l’instauration du califat, en juin 2014, dont 70 issus de la région toulousaine.

“Si elles deviennent veuves, elles doivent retrouver un époux et avoir des enfants pour donner naissance à de futurs jihadistes, appelés les ‘Lionceaux du califat’, conformément à la politique nataliste mise en place par l’EI et conçue “comme une arme de guerre”.

Ce sont ces enfants de jihadistes qui auraient eu pour mission de préparer des attentats en Europe et en France, s’inscrivant dans la continuité de leurs aînés, avec à leur tête Othman Clain, le fils de Jean-Michel Clain, terroriste toulousain tué en Syrie en 2019.

Si les conditions d’extrême précarité les contraignent aujourd’hui à regagner la France, certaines, toutes acquises à la cause de Daech, “demeurent extrêmement radicalisées”. Les 32 enfants rapatriés la semaine passée dans l’hexagone ont été placés par l’aide sociale à l’enfance et bénéficient d’un suivi socio-éducatif.

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