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Le président de l’Association des maladies rares et de l’autisme, Mouloud Moutchou, a révélé que plus de 270 maladies rares ont été recensées en Algérie, tout en expliquant que la consanguinité demeure la raison de bon nombre d’entre elles.

M. Moutchou a expliqué que les regions qui comptaient le plus de cas étaient celles de Tizi Ouzou, Bejaia, Ghardaia et Jijel, où les mariages consanguins sont légion. Ainsi, 35% des cas recensés dans ces régions sont directement dus aux mariages consanguins, a-t-il ajouté.

Toujours selon la même source, les mariages consanguins sont un facteur de transmission d’îlots de pathogénicité, suite au transfert d’îlots génomiques entre les générations successives.

L’intervenant n’a pas manqué de déplorer le fait que ces maladies demeurent méconnues en Algérie, tout en estimant que les pouvoirs publics devraient accorder plus d’attention à cette catégorie, d’autant plus que les moyens de diagnostic précoce et les centres de prise en charge psychologiques sont inexistants dans la majorité des régions du pays.

Pour sensibiliser l’opinion publique, M. Moutchou a tenu à citer certaines de ces maladies recensées en Algérie, parmi lesquelles les troubles de l’immunodéficience primaire monogénique rare, les maladies métaboliques héréditaires (MMH), la sclérodermie systémique, le syndrome de Gougerot Sjögren, les maladies héréditaires du sang, la maladie de Wilson, le syndrome de Rubinstein-Taybi, mais également l’Intoxication rare aux opioïdes.

Les statistiques officielles et les recherches sur les pays musulmans montrent une consanguinité qui atteint 70% au Pakistan, 67% en Arabie saoudite, 64% en Jordanie, au Koweit et dans les pays du Golfe, 40% en Libye, 39% en Tunisie, 33% en Egypte, ou 25 à 30% en Turquie (Reproductive Health Journal, 2009 Consanguinity and reproductive health among Arabs.)

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