Un mois. Dix-huit éditions. Et déjà un florilège de bourdes, de polémiques et de records d’audience… à la baisse. Depuis son installation au 20 heures de France 2, Léa Salamé donne l’impression de transformer chaque journal en numéro de cabaret, où le malaise rivalise avec le ridicule.
Première performance : réussir à se faire traiter de « trop réac » par la CGT et de « gauchiste » par la droite. Chapeau. En une dizaine de jours, la nouvelle papesse du 20 heures a su fédérer contre elle des camps que tout oppose. Mission accomplie : elle « ouvre les fenêtres », dit-elle. Sauf qu’en face, les téléspectateurs semblent avoir surtout pris la porte.
L’interview Cotillard : la chute en direct
Souvenir mémorable du 16 septembre : Léa Salamé qui demande, tout sourire, à Marion Cotillard comment elle va… Fraîchement divorcée, l’actrice lui répond avec un glacial « ça va, merci, et vous ? ». Malaise en plateau, fou rire sur les réseaux. Même les stagiaires en école de journalisme ont dû en rougir par procuration.
Guaino, Guéant… et bientôt Guignol ?
La semaine suivante, rebelote. Henri Guaino devient Claude Guéant. Léa Salamé corrige, bafouille, repart comme si de rien n’était. La scène tourne en boucle : il ne manquait plus que les rires enregistrés façon sitcom pour parfaire l’effet.
Les audiences : la douche froide
Delphine Ernotte, toujours prompte à défendre ses protégés, parle d’un « record » d’audience. La réalité ? France 2 a signé son plus mauvais score historique : 3,4 millions de téléspectateurs, là où Lapix en rassemblait 3,9 l’an dernier et TF1 continue d’en aligner 5 millions. Record, en effet. Mais par le bas.
Un mois de JT, et déjà un feuilleton burlesque. Léa Salamé voulait marquer les esprits. Mission réussie : son 20 heures restera dans les annales, mais pas forcément celles de la grande information.
