Ce mois-ci, nous publions quelques extraits choisis du livre le plus récent de Radu Portocala « Le vague tonitruant« , consacré à Emmanuel Macron.
La presse – et c’est la seule chose qui vaille d’être retenue – a voulu, jusqu’à la dernière minute, arbitrer l’élection et orienter le choix des électeurs vers son candidat à elle, celui qu’elle a promu, défendu et encensé d’une manière qui, sans cesse, a frisé l’indécence. Elle veut absolument nous protéger contre nos possibles errances. Elle sait mieux que quiconque ce qui est bien pour nous. Après nous avoir évité de tomber dans le piège de l’affreux François Fillon, sa tâche devenait ridiculement simple : un deuxième tour Macron-Le Pen et l’affaire était dans le sac.
Tout est pour le mieux, et la presse, empruntant le bel escalier en marbre, peut quitter la tête haute sa position un peu trop modeste de quatrième pouvoir. Elle sera, dorénavant, le premier – ou du moins, le plus redoutable, puisqu’elle a démontré qu’elle peut, en une seule année, faire un président à partir de rien, tout comme elle peut transformer un mauvais roman en best-seller international.
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