Ce mois-ci, nous publions quelques extraits choisis du livre le plus récent de Radu Portocala « Le vague tonitruant« , consacré à Emmanuel Macron.
M. Macron conçoit le pouvoir comme une source unique de lumière et comme un monologue. La discussion signifie accord et désaccord, voire même contradiction – cette démocratie qu’on ressasse et bafouille en permanence en a tiré sa substance depuis qu’Athènes l’a inventée. Elle est le résultat d’un débat qui ne peut et ne doit jamais s’interrompre. M. Macron, adjudicataire du monopole sur les bonnes idées, est au-dessus de ces vétilles. La discussion n’est pas moderne. Elle est une perte de temps et d’énergie. On ne discute pas en marchant, on se contente de suivre les instructions. Et si jamais le meneur décide de faire une brève pause, il est permis de manifester son adhésion en trépignant. C’est tout.
Le président doit être le premier d’entre les serviteurs de la nation, de l’État. Il n’a pas à considérer la France comme la trame sur laquelle il peut tisser ses rêves de grandeur personnelle. C’est le président qui doit se soumettre à la France, à chacun des Français, jusqu’au plus humble, et non le contraire. M. Macron a beau se croire Jupiter, il n’est, somme toute, qu’un employé de la France, payé par les Français – dont ceux « qui ne sont rien » – et cela, fort heureusement, pour une durée limitée.
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