Ainsi donc, à 20 heures sonnantes ce lundi 10 décembre 2018, les médias audiovisuels mainstream ont tous diffusé ensemble l’enregistrement d’un président acculé, contraint au mea culpa et à l’ouverture des caisses.
Les mesures annoncées ne parviendront bien évidemment pas à calmer les plus jusqu’au-boutistes parmi les Gilets Jaunes. La course à l’échalote est lancée, et chaque reculade se voit récompensée d’un inévitable « Ah, vous voyez bien qu’il pouvait ! Alors on va en demander plus ! »
Ainsi que nous le prédisions il y a quelques jours sur La Lettre Patriote, la voie est désormais sans-issue pour le Président. Oh, bien sûr, il restera en place jusqu’à la fin de son quinquennat, mais il n’aura plus aucune latitude pour appliquer les réformes qu’il souhaitait mettre en oeuvre. Et plus il lâchera de lest, plus on exigera de lui. Il est ainsi tombé dans le piège dans lequel sont tombés tant d’autres avant lui, ceci confirmant ce qu’il énonçait lui même au début de son mandat : la France n’est pas réformable, CQFD.
Alors, ces milliards dépensés en un instant, où va-t-il les trouver ? C’est le sale petit secret qui se cache derrière les 13 minutes présidentielles de lundi soir. Et ce secret a été éventé le même jour, avant les annonces officielles, sur Europe 1… Regardez :
Autrement dit, une fois de plus, l’Armée, la fidèle, la silencieuse, la Grande, risque de voir son budget amputé, ses priorités reléguées à plus tard, ses urgences déclassées, et in fine ses hommes mis en danger par l’absence ou l’obsolescence des équipements.
L’Armée aura été chronologiquement la première victime de l’ère Macron. Mais cela n’a pas suffi. Il faut encore et toujours la punir, la blesser, l’humilier. Probablement parce que dans le monde déraciné de nos élites, elle est une survivance insupportable d’un passé pas si lointain de souveraineté, d’indépendance, et – pourquoi pas – de conquêtes !
Le secret des cadeaux offerts par Macron-Noel lundi soir, c’est que c’est la France qui va payer.
