Le retour des vieilles figures : Les Républicains se dissolvent dans le macronisme finissant

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À force de compromissions, la (fausse) droite finit toujours par se renier. Voilà qu’aujourd’hui, Bruno Le Maire, ministre de tout et de rien depuis bientôt deux décennies, se retrouve propulsé aux Armées, tandis que d’autres figures estampillées LR – Éric Woerth, Annie Genevard ou encore Retailleau – viennent grossir les rangs d’un gouvernement Lecornu déjà frappé du sceau de l’impuissance.

Qu’a-t-on vu ce dimanche soir ? Un casting de recyclés. Les mêmes visages, les mêmes discours, les mêmes « grandes orientations » vides qui ont mené la France dans l’impasse. On nous vend du neuf, mais c’est la quatrième version du même logiciel macroniste : celui d’un pouvoir centralisateur, obsédé par la communication et incapable de restaurer l’autorité de l’État.


Le Maire, déjà usé à Bercy où il a creusé la dette nationale comme jamais, se rêve désormais chef de guerre. Comme si l’on confiait la défense de la patrie à l’énarque le plus docile du sérail bruxellois ! Quant à Retailleau, confirmé ministre de l’Intérieur, il s’apprête à endosser de nouveau le rôle de premier flic de France sans toujours aucune garantie de liberté d’action : une caution « droite sécuritaire » dans un gouvernement qui n’a jamais fait respecter l’ordre.

Le plus pitoyable reste la conversion des Républicains. Ces élus qui, hier encore, dénonçaient l’arrogance d’Emmanuel Macron et l’effondrement de la France sous ses mandats, se pressent aujourd’hui dans son dernier gouvernement. La soupe est bonne, diront certains. Le sens de l’État, plaideront-ils. Mais chacun sait qu’il ne s’agit que de sauver un maroquin et un titre, au prix de leur honneur politique.

Ce gouvernement Lecornu ressemble à un attelage bancal, sans vision, où les rescapés du macronisme et les notables LR tentent de sauver leurs carrières respectives. Pendant ce temps, le pays continue de s’enfoncer : explosion de la dette, insécurité endémique, école effondrée, hôpital exsangue.

En vérité, cette « grande coalition » illustre la fin d’un cycle. Le macronisme, incapable de se renouveler, vampirise les derniers restes d’une droite institutionnelle déjà moribonde. Demain, quand tout cela s’écroulera, les Français sauront qui a trahi et qui s’est vendu.

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La lettre patriote