Le Rassemblement national force enfin les masques à tomber : qui, à l’Assemblée, veut encore défendre la France ?

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C’est un moment de vérité comme on en voit peu sous la Ve République. En cette journée d’initiative parlementaire, le Rassemblement national oblige les partis du « bloc central » — Renaissance, Horizons, LR — à cesser de se cacher derrière les mots. Deux propositions, simples, claires, et profondément attendues par le pays réel : dénoncer les accords franco-algériens de 1968 et rétablir le délit de séjour irrégulier. Deux textes qui ne relèvent ni de la démagogie, ni de la posture : ils répondent à l’exaspération d’un peuple qui voit son pays défiguré et sa souveraineté bafouée depuis trop longtemps.

Le courage de dire non à l’absurde

Depuis plus d’un demi-siècle, ces accords de 1968 ont accordé à l’Algérie un privilège migratoire unique au monde : un traitement administratif et social exorbitant, une porte ouverte à des milliers d’entrées annuelles, dans un contexte où l’Algérie, loin d’agir en partenaire loyal, insulte régulièrement la France, la traite de puissance coloniale et refuse obstinément de reprendre ses clandestins. Il fallait oser dire stop — Marine Le Pen et ses députés l’ont fait.


Les mêmes qui s’indignent aujourd’hui n’ont pourtant cessé de promettre, la main sur le cœur, qu’ils « reviendraient » sur ces accords. Bruno Retailleau l’a dit, Édouard Philippe l’a dit, Gabriel Attal l’a dit. Mais, au moment d’agir, les macronistes reculent, se tortillent, inventent des prétextes juridiques et s’accrochent à ce vestige d’un autre âge comme un symbole de leur impuissance. Le RN les met face à leurs contradictions, et soudain, le vernis craque : les « responsables » se révèlent pour ce qu’ils sont — des gestionnaires de la capitulation.

Le retour du bon sens

Rétablir le délit de séjour irrégulier, ce n’est pas « criminaliser la misère » comme le répètent les belles âmes de gauche, c’est simplement rendre à l’État son droit élémentaire : celui de dire qui entre et qui reste sur son territoire. Ce délit existait hier, et personne n’y voyait atteinte aux droits de l’homme. Aujourd’hui, il est devenu hérétique d’affirmer que l’illégalité ne saurait être un statut.

La gauche crie, le MoDem s’agite, les macronistes invoquent l’humanisme à géométrie variable. Mais dans la France réelle, chacun sait que le laxisme migratoire est devenu un luxe suicidaire. Les Français n’en peuvent plus d’un pays qui ne se protège plus.

LR et Horizons face à leur propre miroir

Il faut le reconnaître : pour une fois, Les Républicains et les députés d’Horizons ont choisi la cohérence, en annonçant qu’ils voteraient les deux textes du RN. Une claque symbolique pour le macronisme qui, au nom du « barrage », a préféré s’allier à la gauche plutôt que de soutenir des mesures de simple salubrité nationale. Car voilà le fond du problème : ce pouvoir préfère le chaos idéologique à la convergence du bon sens.

En refusant de voter ces propositions, Renaissance et le MoDem s’enferment dans un déni mortifère. Ils préfèrent maintenir des accords injustifiables, tolérer l’illégalité, préserver le confort moral de Bruxelles et d’Alger, plutôt que de rendre à la France sa dignité.

L’instant de bascule

Qu’on le veuille ou non, cette journée restera comme celle où le RN a pris l’initiative, a fixé le tempo, et a obligé toute la classe politique à sortir du bois. L’isolement du RN n’est plus qu’un mythe de plateau télé : il incarne désormais la seule force cohérente, la seule qui assume la défense du pays sans trembler devant les injonctions médiatiques.

Marine Le Pen l’a dit avec calme mais fermeté : « Les LR sont contre la convention de 1968. Attal et Philippe aussi. Alors faisons-le. » Si la majorité refuse, ce ne sera plus un débat idéologique — ce sera une reddition en direct.

La France attend des actes, pas des slogans. Et si ce jeudi, dans l’hémicycle, les députés du Rassemblement national parviennent à faire franchir à l’un de leurs textes la première marche législative, ce ne sera pas seulement une victoire politique. Ce sera le signe qu’une ère se termine : celle de la soumission.

Le reste n’est que bavardage.

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