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À l’extrême limite, les Français n’en veulent pas au gouvernement de ne pas avoir été prêt. Qui peut vraiment clamer avoir été prêt pour une telle pandémie ?

À l’extrême limite, les Français n’en veulent pas au gouvernement de s’être retrouvé sans ressources, puisque la faute en retombe aussi bien sur les gouvernements précédents,qui ont asséché les réserves nationales de masques.

À l’extrême limite, les Français savent bien que l’exécutif n’est pas constitué de surhommes et que chacun peut faillir. Les Français n’en veulent à personne de faillir.

Mais ce qui ne passera pas, ce qui ne sera pas pardonné, ce qui se paiera très cher, ce sont les mensonges. Au lieu de dire « nous ne sommes pas prêts, retroussons-nous les manches ensemble et fabriquons des masques », ce qui aurait – pour reprendre leur jargon débile – permis de « faire nation », au lieu de cela, ils ont menti.

Ils ont envoyé au front une femme-clown habillée en pyjama, méprisante, hautaine, avec pour seule mission : « Prenez-donc les Français pour des imbéciles et allez-donc leur raconter n’importe quoi. »

Il n’était pas nécessaire de mentir au peuple. Ça n’avait aucun intérêt. Et puis c’était à courte vue. Le temps ferait forcément son œuvre, les mensonges seraient forcément pointés du doigt et la vérité révélée ! Il faut être bien bête, bien naïf, bien En Marche, pour espérer l’inverse, pour espérer s’en sortir avec un nouveau mensonge chaque fois pour couvrir les précédents.

Le peuple demandera des comptes.

Le système est bien protégé, et les comptes ne se demanderont pas à travers le circuit judiciaire. Ce qui est peut-être dommage, car lorsque la Justice ne peut être saisie, il est à craindre que l’on se fasse justice soi-même.

Par conséquent, la plus grande peur de l’exécutif, c’est l’énorme déflagration populaire au sortir du confinement, lorsqu’il ne restera plus qu’un tas de menteurs dans les allées du pouvoir, qui frôleront les murs, ne pourront plus sortir en public, et que la France découvrira les centaines de milliers d’emplois disparus, le chômage endémique et les vies détruites.

Il suffisait de dire « On n’a pas de masques, fabriquons-les ensemble ».

La France se serait levée et aurait fait son œuvre. Aucune confinement n’aurait été nécessaire – à l’image de ce qui se passe à Hong-Kong – et tant de morts n’auraient pas été à déplorer.

Il suffisait de ne pas mentir aux Français.

Maintenant, c’est trop tard.

Et d’une manière ou d’une autre, ils paieront. Probablement très cher.

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