Cette semaine, en France, un homme est mort après avoir appelé trois fois le SAMU. Ses appels n’ont pas été pris au sérieux. On peut choisir de ne voir là qu’une anecdote tragique, mais je choisis d’y déceler comme une manifestation de l’abandon du peuple par les institutions pourtant supposées le protéger. 

Depuis trop longtemps, l’État ne protège plus les Français, alors que cette mission est la seule et unique qui puisse justifier son existence même !

L’État, c’est historiquement le chef de tribu, puis le roi, qui en échange de la loyauté de ses sujets en matière de guerre et de contribution économique, assure protection. Mais la république française, d’inspiration maçonnique, se veut universaliste. Ainsi, elle refuse catégoriquement de privilégier ses propres citoyens. L’idée même de « préférence nationale », qui est le b-a ba du fondement même de l’État, lui paraît insupportable. Le candidat Hollande, en 2012, lors d’une émission TV, avait même laissé échapper cette phrase proprement hallucinante : « Un président de la republique, il n’est pas là pour s’occuper de ses… » il s’était interrompu, se rendant compte de sa bourde, avant qu’un des autres invités de l’émission ne finisse sa phrase : « … de ses concitoyens, c’est ça ? ». Hollande avait acquiescé du chef, avant d’en remettre une couche sur la « mission universaliste » de la France. 

Du grand n’importe quoi qui justifie aux yeux des traîtres le traitement qu’ils infligent au peuple. 

Les organisations, institutions, créées pour nous servir, sont toutes devenues folles et semblent désormais exister pour elles-mêmes et non pour le service.

Le pire de tous est l’État lui-même, qui non seulement n’apporte plus protection aux frontières, mais en sus non plus aucune protection contre les « attaques aux personnes » commises chaque jour un peu partout en France. Même la Justice, autre service régalien, est devenue une caricature, semblant avoir échappé à tout contrôle et devenue politisée, idéologisée, n’ayant plus le souci du peuple.

Pourtant, concomitamment à l’abandon par l’État de ses missions régaliennes, il ne cesse de faire croître la confiscation du fruit du labeur des Français, pour le distribuer en quasi opacité vers des objectifs éloignés de nos réels intérêts vitaux. 

La république – chose prétendument publique – est devenue une machine folle qui se sert elle-même, s’auto-alimente, et nous viole si l’on s’y oppose. 

Étonnez-vous alors que l’exaspération monte…

Print Friendly, PDF & Email