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Au-delà des délinquants, les policiers constatent de très nombreuses infractions : bars ouverts, petits groupes, voitures avec quatre ou cinq passagers… Avec de fortes tensions en cas de contrôle.

Secrétaire général de Synergie-officiers, Patrice Ribeiro déplore que « des individus, minoritaires, s’y considèrent au-dessus des lois. Et toute intervention policière est prétexte à affrontement ».

Dès mardi, dans une cité d’Elbeuf (Seine-Maritime), des policiers sont pris à partie une heure durant par une cinquantaine de jeunes organisant un barbecue géant et un feu d’artifice… Mercredi, dans la région lyonnaise, des policiers sont insultés par une dizaine d’individus. À Massy et Savigny-sur-Orge (Essonne), des contrôles tournent à l’échauffourée. À Millau (Aveyron), un trentenaire, apparemment fiévreux et connu des services de police, crache sur les policiers pendant un contrôle.

En première ligne face aux racailles et au virus, les policiers peinent à faire appliquer dans les banlieues le confinement décrété depuis plusieurs jours. Les incivilités ordinaires et violences pas moins inhabituelles se multiplient.

« Au nom d’Allah, demain je serai dehors, je m’en bats les couilles. »

« On entend beaucoup parler d’Allah sur le terrain, il a plus de poids que nous apparemment… » témoigne un policier du 9-3 auprès de nos confrères de V.A. : « Il y a vraiment des problèmes dans les quartiers sensibles. Un homme m’a répondu : ‘On va quand même pas arrêter de saluer la famille et les frères du quartier quand on les croise’ ! »

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