Laval : encore une cathédrale en feu… et toujours la même indifférence

Shutterstock

Le 11 juin à l’aube, c’est la cathédrale de la Sainte-Trinité de Laval qui a été visée. Flanc en flammes, échafaudages attaqués par le feu, fumée dense dans les rues encore désertes : la scène aurait pu virer au drame. Fort heureusement, les pompiers sont intervenus rapidement. Mais à quoi bon se réjouir de l’intervention des sapeurs quand les incendiaires, eux, courent toujours ? Et surtout : jusqu’à quand devrons-nous nous contenter de cette indignation rituelle, répétée comme un mantra creux ?

Les premiers éléments de l’enquête ne laissent guère de place au doute : il s’agit, une fois encore, d’un acte volontaire. Et comme d’habitude, on nous parlera de déséquilibre, de marginalité, voire d’acte isolé. Pourtant, ce « fait divers » s’ajoute à une série déjà trop longue pour être accidentelle. Le feu de Laval rappelle celui de Nantes, les dégradations de Pontoise, les profanations en Meurthe-et-Moselle. Ce ne sont plus des exceptions. C’est une logique. Une guerre lente, sourde, menée contre les racines chrétiennes de la France.

Une cathédrale, mille ans d’histoire. Un incendie, mille ans de mépris

Construite au XIe siècle, enrichie au fil des siècles, devenue cathédrale en 1855, la Sainte-Trinité n’est pas un simple bâtiment. C’est un témoin de notre civilisation. C’est une mémoire de pierre. Et ce sont ces symboles que l’on attaque. Parce qu’ils disent ce que nous fûmes, ce que nous aurions pu rester, et ce que certains veulent voir disparaître.


Pendant ce temps, que fait l’État ? Le maire parle de « respect mutuel », comme si brûler une église relevait d’un simple malentendu culturel. La procureure évoque la piste criminelle, mais sans même oser prononcer le mot tabou : antichristianisme. Et le gouvernement, lui, regarde ailleurs, trop occupé à lutter contre des « discriminations systémiques » ou à traquer les « discours de haine » sur les réseaux sociaux.

Des chiffres qui brûlent plus fort que les flammes

En 2023, près de 1000 actes antichrétiens ont été recensés en France. Près de trois par jour. L’écrasante majorité visent des églises. Mais cela ne provoque ni « marche blanche », ni cellule psychologique, ni visite ministérielle. Il semble que certaines violences soient plus acceptables que d’autres. Certaines mémoires moins dignes d’être honorées. Certaines civilisations moins dignes d’être défendues.

Et pourtant. Ces attaques disent tout : elles traduisent une lente et inquiétante décivilisation. Une rupture profonde entre une nation et son héritage. Un effacement méthodique de la trace chrétienne sur notre sol – dans la pierre, dans le silence et bientôt, dans la loi.

Alors, jusqu’à quand faudra-t-il laisser les cathédrales brûler pour que la France se souvienne de ce qu’elle est ? Jusqu’à quand faudra-t-il compter les églises profanées pour comprendre que l’on s’en prend à l’âme même de notre pays ? À Laval, la Sainte-Trinité a été sauvée. Cette fois. Mais pour combien de temps ?



La lettre patriote