Dans une initiative qui pourrait redéfinir la politique de nationalité suédoise, le gouvernement de Stockholm envisage de modifier sa constitution pour imposer la déchéance de nationalité aux individus binationaux coupables de crimes menaçant la sécurité nationale ou ayant fraudé lors de l’acquisition de leur passeport. Cette mesure radicale met en lumière la détermination du gouvernement à renforcer la sécurité nationale.

Des critères de déchéance spécifiques

Les crimes ciblés par cette nouvelle législation incluent l’espionnage, la trahison, mais aussi l’obtention frauduleuse de la nationalité. Ainsi, ceux qui ont manipulé les failles du système ou trahi leur engagement envers la Suède pourraient voir leur citoyenneté révoquée. Cela marque un tournant clair dans la gestion des menaces internes, particulièrement envers les individus ayant des allégeances partagées.

Selon les informations obtenues, un comité multipartite a déjà présenté ces propositions qui devraient être soumises au vote du parlement l’année prochaine. Si approuvées, les modifications constitutionnelles prendraient effet en juin 2026.

Contexte européen et international

Ce mouvement de la Suède n’est pas isolé. D’autres pays européens ont adopté des mesures similaires pour contrer les menaces internes, notamment en périodes de tensions accrues dues à des crises migratoires ou des menaces terroristes. La Suède, traditionnellement perçue comme un bastion de libéralisme, semble ainsi rejoindre ses voisins dans une approche plus rigoureuse de la citoyenneté et de la sécurité nationale.

La proposition suédoise de déchéance de nationalité pour les binationaux criminels souligne un changement potentiel dans la manière dont les nations européennes abordent les questions de sécurité nationale. Reste à voir comment cette politique sera mise en œuvre et quelle sera sa réception tant sur la scène nationale qu’internationale. Toutefois, une chose est claire : le débat autour de la nationalité et de la sécurité est loin d’être clos.