«Suite à la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire en Martinique en fin de journée, trois vols ont été déroutés» vers la Guadeloupe, avec «à leurs bords 1117 passagers», a indiqué jeudi la préfecture dans un communiqué.

Jeudi après-midi, plus d’une cinquantaine de personnes ont envahi la piste de l’aéroport de Fort-de-France dans la commune du Lamentin, a indiqué une source policière à l’AFP. 

Des incidents ont éclaté lundi entre les CRS et des militants qui menaient une action de blocage au Lamentin. Depuis, des violences urbaines sont à nouveau recensées chaque nuit. Conséquence, le préfet de l’île, Jean-Christophe Bouvier, a signé jeudi deux arrêtés concernant «l’ensemble du territoire de la Martinique». Le premier instaure un couvre-feu de 21H00 à 05H00, le second a interdit les rassemblements et les manifestations à partir de 18H00 jeudi. Les deux arrêtés courent jusqu’à lundi.

Les établissements scolaires resteront par ailleurs fermés pour le deuxième jour consécutif vendredi, a indiqué le rectorat de Martinique.

Et la catastrophe sanitaire est en vue : selon nos confrères du Figaro, le CHU de la Martinique a annoncé jeudi le déclenchement d’un plan blanc au cours duquel des «déprogrammations d’actes opératoires ou de consultations sont organisées»«Toutefois, une attention particulière est portée s’agissant des interventions urgentes ou liées à la cancérologie», a ajouté le CHU dans son communiqué, précisant que «les rendez-vous annulés feront l’objet d’une reprogrammation dans les meilleurs délais». En outre, les pharmacies de l’île ont déclaré le même jour «ne plus être en mesure d’assurer le service d’urgence».