Il n’y a bien qu’en France, Belgique, etc. que les Frères musulmans peuvent se développer sans être inquiétés. Dans les pays de tradition musulmane, où on les connaît bien, les interdictions se succèdent.

Dernière en date à prendre des mesures, la Jordanie a interdit mercredi toutes les activités des Frères musulmans et fermé leurs bureaux, imputant à cette confrérie islamiste des “activités de nature à déstabiliser le pays”, notamment -excusez du peu – la fabrication et le stockage de roquettes et explosifs !

Selon nos confrères de L’Orient-Le Jour, les Frères musulmans avaient poursuivi leurs activités en Jordanie malgré la décision de la plus haute juridiction du pays, en 2020, de dissoudre le groupe, les autorités fermant les yeux sur leurs activités. 

Le problème majeur auquel la Jordanie a été confrontée, c’est que l’aile politique du groupe, le Front d’action islamique, est devenu le premier parti au Parlement jordanien, remportant 31 des 138 sièges lors des élections de septembre.

Disposant de plusieurs bureaux à Amman, la confrérie y publie souvent des déclarations, et organise régulièrement des rassemblements de solidarité avec les Palestiniens, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. 

Selon le ministre de l’Intérieur, les autorités ont découvert “des explosifs et des armes circulant entre différentes villes jordaniennes, stockés dans des quartiers résidentiels, ainsi que des opérations de fabrication et de dissimulation de roquettes en périphérie de la capitale”. 

Il a également évoqué “des activités d’entraînement et de recrutement menées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.”