Photo : Jaunt and Joy
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Des enfants russes harcelés à l’école, des russophones insultés et un médecin qui refuse de traiter un patient russe. La guerre en Ukraine a des conséquences pour les ressortissants russes partout en Europe.

Svetlana Chiriaeva, présidente de la Chambre de commerce Suisse-Russie, rapporte que dans un train quelqu’un a craché aux pieds d’une dame âgée parce qu’elle avait parlé russe. Et que des enfants russes sont harcelés à l’école à cause de leur origine.

«Une haine se développe actuellement contre tout ce qui est russe», constate aussi Jane Nemykina qui vit en Suisse depuis plus de dix ans.

Un homme de 50 ans, gay et séropositif, s’est vu refuser un nouveau rendez-vous chez le médecin cette semaine, dénonce le SonntagsBlick du jour. Pour ne pas être répertorié comme patient séropositif en Russie, il se fait soigner depuis cinq ans par un infectiologue à la Clinique Hirslanden de Zurich – où on dispose de plus de traitements indisponibles dans son pays.

Le médecin lui a fait savoir qu’à l’avenir il ne traitera plus de patients russes. Un porte-parole de la clinique a confirmé la décision du médecin partenaire de la clinique «de ne pas traiter de patients résidant en Russie pendant la guerre en cours pour des raisons personnelles».

Facebook autorise les messages de haine et de menace… contre les Russes !

Meta Platforms (Facebook) va autoriser les utilisateurs de Facebook et d’Instagram dans certains pays à appeler à la violence contre les Russes et les soldats russesdans le contexte de l’invasion de l’Ukraine, selon des courriels internes vus par Reuters jeudi, dans le cadre d’un changement temporaire de sa politique en matière de discours haineux.

La société de réseaux sociaux autorise également temporairement certains messages appelant à la mort du président russe Vladimir Poutine ou du président biélorusse Alexandre Loukachenko dans des pays comme la Russie, l’Ukraine et la Pologne, selon une série de courriels internes adressés à ses modérateurs de contenu.

Ces appels à la mort des dirigeants seront autorisés à moins qu’ils ne contiennent d’autres cibles ou qu’ils présentent deux indicateurs de crédibilité, tels que le lieu ou la méthode, indique un courriel, dans le cadre d’une modification récente des règles de l’entreprise en matière de violence et d’incitation.

Selon ces courriels, les appels à la violence contre les Russes sont autorisés lorsque le message parle clairement de l’invasion de l’Ukraine.

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