La guerre s’invite à Limoges

Photo : Annabel_P

Limoges, jadis paisible préfecture de la Haute-Vienne, connue pour sa porcelaine, ses places tranquilles et son ancrage provincial. Désormais, théâtre de scènes de guerre civile, où les forces de l’ordre, piégées, caillassées, brûlées, peinent à contenir des hordes de jeunes encagoulés. France 2025.

Vendredi 18 juillet, la nuit a viré au cauchemar dans le quartier dit “sensible” du Val de l’Aurence. C’est-à-dire : un territoire perdu de la République. Prévenus pour un simple véhicule en feu, les policiers tombent dans un guet-apens d’une rare violence : barres de fer, cocktails Molotov, tirs de mortiers et jets de projectiles depuis les toits. Trois heures durant, 50 à 100 individus ont affronté les forces de l’ordre comme sur un champ de bataille. Dix policiers blessés. Aucune interpellation.


« Ça a été infernal », souffle un fonctionnaire. En réalité, c’est devenu habituel. Chaque mois désormais, une ville “d’ordinaire calme” — Nîmes, Annecy, Limoges — bascule dans l’émeute, dans la guérilla urbaine pour reprendre les mots du maire, Émile Roger Lombertie. On le croit sans peine.

Le plus glaçant ? Le témoignage d’un policier piégé avec ses enfants dans sa voiture, pris à partie par des voyous armés de battes de baseball. Imagine-t-on le traumatisme infligé à ces enfants ? La haine injectée dès le plus jeune âge ?

Le maire, médecin de profession, a les mots justes : « Comment avons-nous pu générer de telles dérives ? » Comment, en effet. Une génération entière abandonnée aux décombres du relativisme, élevée dans la haine de la France, dans l’exaltation de la violence, dans la certitude de l’impunité.

Limoges n’est qu’un nom de plus sur une carte de France qui se morcelle. C’est tout un pays qui s’effrite sous nos yeux, noyé sous les abstractions d’un vivre-ensemble qui ne vit plus, et d’une République qui ne tient plus.

Face à des bandes organisées, violentes, armées, mobiles, l’État réagit à la marge : on déploie la CRS 82, “nouvelle génération”, dit-on. Un vocabulaire technocratique pour masquer la faiblesse d’une autorité qui ne tient plus rien.

Et pendant ce temps-là, on subventionne les mêmes associations qui expliquent que la police est un problème.

Les Français savent. Les policiers savent. Et désormais, même les maires de gauche le disent : les bornes sont franchies. Il n’y a plus de limites.

La question n’est plus « quand cela va-t-il cesser ? », mais bien : jusqu’où allons-nous laisser faire ?

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