Il faut croire que la peur rend amnésique. En jouant la carte de l’angoisse sécuritaire, notre président — petit par la stature mais grand stratège de la manipulation — réussit à remonter dans les sondages. Quelle performance ! En France, il suffit donc d’agiter quelques drapeaux rouges pour que le peuple se range bien sagement derrière son berger.

Et maintenant ? Place au festin. Attendez-vous à une nouvelle salve de hausses de prélèvements, subtilement maquillées, bien sûr. L’objectif ? Financer sa grande lubie : une armée européenne. Européenne sur le papier, mais 100 % financée par les Français? Un peu comme une coloc où vous payez le loyer pour tout le monde.

En parallèle, la machine à distribuer les postes tourne à plein régime. Le nombre de fonctionnaires enfle, les hautes sphères de l’État se remplissent d’amis, d’affidés, de fidèles. Une stratégie bien huilée : verrouiller le pouvoir, préparer l’après, assurer la continuité du système. Mais pour les vraies priorités ? On repassera : L’école ? On verra un jour. La sécurité ? Peut-être après-demain. La santé ? Quand on aura légalisé l’euthanasie — ça coûte moins cher qu’un vrai système de soins. L’énergie à prix compétitif ? Toujours rien. Les EPR2 sont encore à l’état de mirage. Trois ans de promesses, zéro financement. L’avenir industriel du pays ? Visiblement, pas très urgent. Pourtant, on aide l’Europe à s’en inquiéter et chercher un remède…

Et pendant ce temps-là, les Français regardent ailleurs. Pas un murmure, pas une menace de révolte fiscale, pas même un soupçon de désobéissance civique. Saviez-vous qu’en Roumanie, un mouvement de contestation fiscale est en train de secouer les élites ? Là-bas, la jeunesse revient de l’étranger pour voter. Et ici ? Rien. Le silence. L’abdication. C’est grave. La pusillanimité nationale atteint des sommets. Et tant qu’on ne touchera pas le fond — peut-être via une intervention du FMI — rien ne bougera. Car seul un électrochoc venu de l’extérieur pourrait imposer le grand ménage dans cette technocratie obèse, opaque et intouchable qu’est devenu notre « État profond ».

Alors oui, la France s’éteint.

Pas d’un coup. Mais lentement, méthodiquement.

Et pendant ce temps, les Français, eux, continuent de somnoler.