Alors que le monde entier rivalise d’imagination pour attirer les fortunes, la France, fidèle à son vieux tropisme égalitariste, rêve de nouvelles taxes sur les plus riches. Le résultat est connu d’avance : le capital s’enfuit, l’investissement s’évapore, et c’est le déclassement assuré.
Taxer pour dépenser : l’obsession française
Depuis Colbert, on prétend « plumer l’oie avec le moins de cris ». Mais avec la taxe Zucman et la hausse annoncée de la flat tax à 36 %, l’oie s’apprête à migrer, bruyamment, sous d’autres cieux. La gauche croit avoir trouvé la martingale pour combler les trous abyssaux de nos finances publiques : ponctionner les 1800 familles les plus fortunées du pays. Sauf que ces dernières, mobiles, cultivées, internationalisées, n’ont aucun mal à traverser les Alpes, le Rhin ou l’Atlantique.
Italie, Portugal, Suisse : l’exil en douceur
Pendant que Paris brandit la menace fiscale, Rome déroule le tapis rouge. 100.000 euros d’impôt forfaitaire sur quinze ans pour les nouveaux résidents : la mesure, lancée en 2017, attire aujourd’hui une armée de Français fortunés séduits par la dolce vita et la stabilité fiscale. Au Portugal, les exilés bénéficient d’une exonération de 50 % de leurs revenus pendant cinq ans. En Suisse, les forfaits fiscaux continuent d’accueillir sans vergogne des fortunes françaises. Partout, on attire. Ici, on chasse.
Des chiffres implacables
Selon le « Henley Private Wealth Migration Report », 142.000 millionnaires auront changé de pays en 2025, un record. Les Émirats arabes unis, les États-Unis, l’Italie et la Suisse en raflent la majorité. La France, elle, se distingue à l’envers : 800 départs nets, faisant de notre pays l’un des plus répulsifs au monde. On croyait que l’abolition de l’ISF en 2017 avait corrigé cette folie. Sept ans plus tard, le démon fiscaliste revient au galop.
Le déclassement programmé
La nouvelle taxe ne vise pas seulement les yachts, les villas ou les portefeuilles boursiers : elle englobe le capital professionnel. Autrement dit, elle frappe les entrepreneurs, les créateurs d’emplois, ceux qui font tourner l’économie réelle. C’est une première mondiale… et une aberration économique. Punir la réussite, c’est condamner la croissance. L’avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol le résume : « C’est le déclassement assuré. »
Pendant ce temps, Trump séduit les capitaux
Outre-Atlantique, Donald Trump prépare une réforme radicale : supprimer l’impôt sur les plus-values de cryptomonnaies. Quand les Américains inventent, attirent et captent des milliards, la France continue de taxer le bitcoin au taux de 30 % dès la première conversion. Le message est clair : qui innove va aux États-Unis, qui réussit fuit la France.
La France ne se contente pas de perdre ses riches : elle perd son avenir. Et à force de vouloir plumer l’oie, il ne restera bientôt plus que des cris… et plus une plume.