La France a-t-elle encore des frontières ?

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Sans tambour ni trompette, sans débat parlementaire, sans consultation du peuple, la France vient d’ouvrir grand ses portes. Tous les Gazaouis qui le demanderont obtiendront désormais automatiquement le statut de réfugié politique. Non, ce n’est pas un projet de loi, ni une déclaration du ministre de l’Intérieur : c’est une décision de justice. Ce vendredi 11 juillet, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a statué que le simple fait d’être originaire de la bande de Gaza suffit désormais à justifier une demande d’asile.

La nationalité devient persécution. Être Gazaoui vaut donc aujourd’hui, juridiquement, statut de victime. Sans besoin de démontrer des actes précis de répression, ni d’affiliation politique, ni de menace personnelle. Il suffit d’être né au bon endroit. La nationalité palestinienne devient un sésame.


La fin du filtrage

Cette décision, présentée par ses partisans comme une « avancée humanitaire », constitue en réalité une rupture majeure avec l’esprit même du droit d’asile. Ce dernier repose historiquement sur l’examen individuel, rigoureux, des dossiers. Ici, ce principe est balayé : tout Gazaoui est dorénavant considéré a priori comme persécuté, donc légitime à obtenir l’asile.

Autrement dit, la France renonce à tout tri, à toute souveraineté en la matière. Ce ne sont plus nos lois qui définissent qui peut vivre sur notre sol, mais le lieu de naissance des demandeurs et les décisions de juridictions administratives opaques, composées de magistrats souvent plus proches du militantisme associatif que de la défense de l’intérêt général.

La justice ou la politique migratoire ?

On nous explique que cette décision a été prise par neuf juges « à formation exceptionnelle ». Le problème, c’est qu’il ne s’agissait pas de juger un crime, mais de redéfinir un pan entier de la politique migratoire française, hors de tout contrôle démocratique. Quand une cour administrative décide seule d’ouvrir la voie à des milliers, voire des dizaines de milliers d’entrées régulières sur le territoire, on n’est plus dans le droit, on est dans le gouvernement des juges.

Imaginons ce que cela voudrait dire en France

Imaginons un instant que la situation soit inversée : un tribunal d’un pays étranger décide que le fait d’être chrétien, français de souche, ou simplement européen, est en soi une raison suffisante pour accorder l’asile. Que la France devient un territoire « systématiquement violent » pour ses propres citoyens, et que chaque jeune Français est présumé persécuté… Quelle serait la réaction de nos dirigeants ? Criraient-ils à la manipulation politique, à l’ingérence idéologique ? Sans doute. Mais quand il s’agit de nous imposer des flux migratoires supplémentaires, toutes les digues sautent, avec leur bénédiction.

Les associations jubilent, la République fait ce qu’elle sait faire de mieux : elle recule

L’Ofpra, d’abord réticent, a fini par plier. Amnesty International, la galaxie pro-palestinienne et les ONG immigrationnistes crient victoire. Mais le peuple français, lui, n’a pas été consulté. Il découvre, médusé, que des milliers de Gazaouis pourraient bientôt bénéficier du droit au séjour, à l’aide sociale, au regroupement familial, sans autre formalité qu’une déclaration d’origine.

Et après ? Quelle nouvelle exception ? Quelle nouvelle « nationalité persécutée » la CNDA reconnaîtra-t-elle demain ? Les Haïtiens ? Les Soudanais ? Les Vénézuéliens ? Les Afghans ?

La France n’a plus de frontières. Elle a des juges.

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