Notre-Dame de Paris devrait retrouver sa flèche avant la fin de l’année pour une probable réouverture fin 2024, après les Jeux olympiques, selon le cabinet du ministre de la Culture. Elle doit être reconstruite à l’identique, à 96 mètres du sol, avec les matériaux d’origine, du bois de chêne pour la structure (500 tonnes) et du plomb pour la couverture et les ornements (250 tonnes).

Interrogée sur ce sujet mercredi à l’Assemblée nationale par le groupe de travail sur la conservation et la restauration de Notre-Dame, Mme Abdul Malak, du cabinet de la ministre de la Culture, s’est voulue rassurante. L’édification de la flèche débutera sur le chantier dès que les quatre arcs en pierres de taille qui constituent la voûte de la croisée du transept, au coeur de la cathédrale, auront été reconstruits.

À l’intérieur, le nettoyage et la restauration de 42.000 m2 de murs sont terminés ainsi que ceux des décors (peintures murales, ferronneries, menuiseries, vitraux, sculptures) épargnés par l’incendie dans le transept sud.

Concernant l’aménagement liturgique, le diocèse s’est entouré d’un “comité artistique”. Mgr Laurent Ulrich dit souhaiter “un parcours pédagogique et spirituel” qui ne soit “pas l’équivalent d’un musée” mais “exprime quelque chose du mystère de l’Homme et du mystère de Dieu”. Les experts du patrimoine ont donné leur feu vert à un axe central épuré et la présence d’art contemporain. Le pire est donc à craindre.

Pour preuve, à l’issue d’une première phase de consultation pour sélectionner le designer qui réalisera les futures chaises de la cathédrale, Mgr Laurent Ulrich a sélectionné Ionna Vautrin et Patrick Jouin à poursuivre leur travail et réaliser un prototype de leur projet.

Ionna Vautrin est surtout connue pour avoir réalisé un ouvrage illustrant le Kamasutra. Ça promet.

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