L’islamologie, déjà, en soi, est une douce blague. Il suffit de regarder des vidéos de « grands théologiens musulmans » pour s’apercevoir de la supercherie : le niveau intellectuel est au ras des pâquerettes… et encore je suis poli. Quand on est habitué à Benoît XVI, Tariq Ramadan, ça fait tout drôle.

Mais il y a ici un sujet supplémentaire : la loi du 24 août 2021 « confortant le respect des principes de la République » ayant autorisé le financement des activités cultuelles par les revenus d’immeubles acquis à titre gratuit, par dons ou legs, ce qui constitue une brèche majeure dans la loi de Séparation, l’islam de France se trouve donc doté d’une organisation consistoriale, de fondations similaires aux waqf des États musulmans et d’un accès à un institut de théologie musulmane.

En moins de cinq ans, le gouvernement aura ainsi de facto étendu pour le culte musulman à l’ensemble du territoire national l’essentiel des dispositions réservées et cantonnées jusqu’ici aux cultes reconnus des deux départements de l’Alsace et de la Moselle, brisant la laïcité française.

Comme le disent dans un éditorial Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine, et Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité Laïque, « peu à peu l’édifice construit par les lois laïques et en particulier la loi de 1905 est attaqué par une conception anglo-saxonne de la laïcité, promue et financée par l’Union européenne, qui donne à l’État la mission d’organiser la coexistence des cultes entre eux et avec la société. »

Print Friendly, PDF & Email