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J’ai regardé en direct le décompte du Brexit sur Sky News. Plus les secondes avançaient, plus l’impression était claire : j’étais un prisonnier et devant mon regard jaloux je voyais partir un évadé vers la liberté.

Rien ne peut remplacer la liberté. J’ai eu, depuis le vote de 2016, des dizaines de discussions dans lesquelles mes contradicteurs parlaient finances, économie, compétitivité du pays, alors que le Brexit n’a qu’un seul sujet : la fierté de la souveraineté retrouvée.

C’est très difficile à comprendre pour les lobotomisés d’aujourd’hui, qui ne savent plus faire nation et pensent la fierté comme une honte. Mais pourtant, Dieu ! que la liberté est belle !

Il fallait absolument faire le Brexit car la négation du vote populaire, si le parlement britannique s’était aventuré sur ce terrain Sarkoziste, aurait été un signe clair envoyé au peuple : le vote ne sert à rien. Rien que pour ça, il fallait absolument faire le Brexit, honorer la décision populaire.

La presse européenne est passée des ridicules prédictions apocalyptiques à une avancée prudente vers des questions plus modestes du genre « Et si le Royaume-uni avait raison ? » Vous imaginez la contorsion pour en arriver là !

Le Brexit, c’est fait. Un premier prisonnier s’est évadé. Et rien ne sera plus jamais comme avant. La propagande bruxelloise, qui consistait à rendre toute sortie inenvisageable, impensable, indicible, s’est écrasée sur le parapluie d’un homme que personne n’avait vu venir, Nigel Farage, dont c’est la grande victoire aujourd’hui.

Tout est possible. C’est la leçon que nous donne une nouvelle fois le Royaume-uni. Tout est possible, y compris retrouver sa souveraineté en brisant ses chaînes. Tout est possible pour les grandes nations sûres de leur destin. À quand le tour de la France ?

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