Il suffit de parcourir les commentaires sous les divers articles relayés sur Facebook. Il suffit aussi de naviguer quelques minutes sur Twitter. Partout, il n’y a qu’insultes, invectives, menaces. Partout s’élève la haine, et très souvent de la part de ceux qui font profession de « lutter contre toutes les haines ».

Depuis l’après-guerre, jamais la haine n’a été si forte, si palpable, si présente, si permanente. Le niveau intellectuel descend de plus en plus bas, la paranoïa envahit tous les canaux, et la défiance de chacun pour tous les autres semble se généraliser.

Des sites web entiers, de gauche comme de droite, se nourrissent de cette haine, cultivant chez leurs « lecteurs » les plus bas instincts : ceux du ventre et de la jalousie de classe. Des comptes Twitter capitalisent sur le ressentiment. Des canaux Youtube regorgent de contenus dont le seul but est d’opposer une classe à une autre, d’attiser les rancoeurs et de montrer du doigt l’autre, qui soit-il.

Des personnages que la haine fait saliver ont pignon sur plateau, tous les micros ouverts, et sont même, pour certains d’entre eux, payés comme des princes pour jeter leur vomi sur d’autres Français qui n’ont pas l’heur de leur plaire.

Cet article-même, que vous lisez en ce moment, récoltera son lot de commentaires aigris, chacun croyant y déceler un argument pour ou contre sa propre opinion. Alors qu’il ne s’agit que d’une lecture de thermomètre. La France est en ebullition. Le sifflet de la cocotte hurle en tournant sur lui-même. Et chacun y va de son souffle pour attiser les braises.

Le pire, c’est que d’un bord à l’autre, certains ne semblent attendre et espérer qu’une seule chose : l’affrontement final. Ce moment qui fera basculer la France dans le sang, dans les armes, dans les balles, pour qu’enfin, enfin, on sache « qui va l’emporter ». Chacun y va de sa haine, de son souffle microscopique, qui, additionné aux autres, se transforme peu à peu en tempête.

C’est d’une naïveté, d’une bêtise confondante. Et qui plus est, c’est criminel.

Il est urgent, urgentissime, de faire taire les jaloux, les haineux, les imprécateurs et les insultants. Chacun doit y aller de son propre petit geste pour faire taire tout ce qui mène à la division. Et chacun doit le faire DANS SON PROPRE CAMP. Ce n’est pas en écrivant ni en disant ni en pensant que « c’est de la faute de l’autre camp » que l’on arrêtera l’escalade.

Il ne s’agit pas d’être Bisounours, loin de là. Il s’agit simplement d’arrêter d’emmener le pays à la guerre civile. Il en va de la survie de nos enfants.

S »il vous plaît.

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