Pendant que l’État français dilate sans honte le tonneau des Danaïdes de la dépense publique, certains Français — les seuls à qui il restait encore quelque chose à prendre — font leurs valises. Direction l’Italie. Non pas pour les pâtes ou les musées, mais pour un détail trivial : la fiscalité.

Oui, l’exil fiscal a trouvé un nouveau paradis. Après la Suisse, le Portugal, ou même Malte, voilà que la Botte attire les épaulards fiscaux. Ces gros poissons qui, contrairement à ce que voudrait faire croire un certain Gabriel Zucman, ne fraudent pas : ils partent. Légalement. Proprement. Définitivement.

Milan, capitale de l’évasion honnête

Avec ses universités de prestige, ses lycées français, ses TGV pour rentrer voter à Neuilly, Milan coche toutes les cases. On y respire l’air des Alpes et celui des bilans comptables apaisés. Pas de CSG punitive, pas d’IFI inquisitorial, pas de fiscalité qui ferait pleurer un notaire.

Et surtout, pas de discours culpabilisateur sur “les riches qui ne paient pas leur part”. Là-bas, quand vous créez de la valeur, on ne vous traite pas de profiteur.

Le “système des footballeurs” : merci Ronaldo !

En 2017, les Italiens ont eu une idée simple : plutôt que de massacrer leurs résidents fiscaux, attirons ceux des autres. Le « système des footballeurs » — surnom donné à l’imposition forfaitaire sur les revenus étrangers — est-il un scandale ? Non. Une stratégie. Car l’Italie a compris ce que la France refuse d’entendre : la richesse, ça se respecte. Mieux, ça s’accueille.

Retraités, successions, donations : l’eldorado légiféré

Et ce n’est pas tout. Pour les retraités français qui fuient l’enfer fiscal hexagonal, le Sud de l’Italie déroule le tapis rouge : flat tax à 7 %, villages pittoresques, plages, mozzarella…

Quant aux donations et successions ? Là encore, c’est le paradis : 4 % maximum, et une exonération jusqu’à un million d’euros. En France, on appellerait ça une “niche pour ultra-riches”. En Italie, c’est juste la norme.

Le signal est clair : seuls les pigeons restent

Pendant que l’élite mobile part, les classes moyennes restent pour payer. L’ISF devient IFI. Les successions sont étouffées. Les jeunes actifs sont ponctionnés pour des systèmes sociaux déficitaires… Et l’État s’étonne que les entrepreneurs filent à l’italienne.

Philippe Kenel, avocat suisse spécialisé dans la délocalisation, résume l’époque :

« Si un Français veut transmettre son patrimoine sans se faire rançonner, il n’a plus qu’un choix : fuir. »

Le message est limpide : en France, on taxe la réussite. En Italie, on lui souhaite la bienvenue.
À chacun son modèle.