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Des dirigeants à travers le monde – car il ne s’agit pas seulement de la France – semblent avoir perdu toute mesure, toute emprise sur eux-mêmes, et, enivrés par leur propre pouvoir, ne peuvent plus s’arrêter.

Mais est-ce seulement cela ?

Une hypothèse hautement désagréable se présente à l’esprit. L’épidémie n’aurait-elle pas fourni à de nombreux gouvernements l’occasion de tester leur capacité de nuisance, d’une part, et l’aptitude des peuples à se soumettre, d’autre part ?

Les divers pouvoirs apprendront ainsi jusqu’à quel point la dictature peut être tolérée par leurs administrés et quels sont les lignes à ne pas franchir, du moins dans un premier temps.

Cette expérience funeste nous montre, à nous, simples gens de la rue, combien cette démocratie qui alimente nos fantasmes politiques est fragile. Qu’une maladie, en quelques mois, ait pu la mutiler à ce point fait se demander si elle a jamais été autre chose qu’une aimable illusion, un mot indispensable dans les discours électoraux.

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