Oubliant que la Bulgarie est membre de l’Union européenne – et donc qu’à ce titre elle bénéficie, comme tous les États membres, de la libre circulation des personnes, l’une des quatre libertés fondamentales de l’UE, le président Macron, dans son entretien avec la rédaction de Valeurs Actuelles, a glissé cette phrase :

« Je préfère avoir de la migration légale, enregistrée, sous quotas, pendant x années plutôt que du travail détaché dissimulé. Je préfère avoir des gens qui viennent de Guinée ou de Côte d’Ivoire légaux, qui sont là et qui font ce travail, que des filières bulgares ou ukrainiennes clandestines. »

Oups ! Il est peu de dire que le gouvernement bulgare a très moyennement goûté ce passage. Florence Robine, l’ambassadrice de France à Sofia, est convoquée lundi par le ministre des Affaires étrangères à Sofia. L’ambassadeur bulgare à Paris, Anguel Tcholakov, va émettre une protestation solennelle auprès des autorités françaises. La tension est tellement montée qu’Emmanuel Macron a préféré appeler directement au téléphone Boïko Borissov afin de lever le « malentendu », a-t-on appris, samedi soir, de source élyséenne.

Décidément, cet entretien avec nos confrères de Valeurs Actuelles n’a pas fini de faire parler de lui !

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