443.500 étudiants étrangers en France, dont plus de 110.000 nouveaux titres de séjour délivrés rien qu’en 2024 : les chiffres donnent le vertige. Et pourtant, ils ne semblent émouvoir ni le Quai d’Orsay, qui se félicite d’accueillir « un demi-million d’étudiants d’ici 2027 », ni Matignon, qui continue d’ouvrir les vannes. Résultat : le premier motif d’immigration légale en France n’est plus le regroupement familial, mais… l’inscription à l’université.
Cette explosion, Éric Ciotti l’a qualifiée de « faiblesse », dénonçant une politique « open bar » avec l’Algérie, alors même que ce pays refuse toujours de reprendre ses clandestins sous OQTF et que l’écrivain Boualem Sansal y est maintenu sous pression par un régime autoritaire. Voilà le symbole parfait du renversement français : humiliée à l’international, soumise dans ses choix migratoires.
Les chiffres sont implacables : les Marocains forment le premier contingent (42.000), les Algériens suivent de près (près de 35.000, en hausse de 18 % en cinq ans), puis viennent les Tunisiens (16.000). Le Maghreb à lui seul pèse déjà un quart des effectifs. Mais la dynamique la plus spectaculaire vient d’Afrique subsaharienne, avec une croissance de 7 % en un an.
Et à quoi sert cette manne d’inscriptions ? À maintenir artificiellement en vie des filières universitaires désertées par les étudiants français. Un préfet le dit crûment : « Beaucoup de professeurs font de la pédagogie sans élève ou presque », sinon des étrangers qui décrochent rapidement ou se servent du visa étudiant comme d’une porte d’entrée vers l’immigration définitive.
Car derrière les grands mots de « mobilité » et de « rayonnement », il y a une réalité brutale : aucun quota, aucun contrôle sérieux, un système détourné pour alimenter une immigration de peuplement par une voie légale. Une France qui paie pour former, loger et souvent assister des cohortes d’étudiants étrangers… dont beaucoup finiront par rester sur le sol national.
En vérité, le visa étudiant est devenu le nouveau visage de l’immigration massive. Un visage plus présentable que le bateau de migrants ou le squat de clandestins, mais tout aussi destructeur pour l’équilibre social et culturel du pays. L’« open bar » n’a pas fini de coûter cher à la France.