Lors de son allocution en réaction au mouvement des Gilets Jaunes, le président de la république a établi la liste des sujets qui seraient traités durant cette grande période de reflexion qu’il lançait. Parmi les sujets de ces Etats généraux, l’immigration.

Immédiatement, le choeur des pleureuses s’est mis en branle, pour s’offusquer qu’on puisse considérer même que ce fut ne serait-ce qu’un sujet, a fortiori un problème. Or, si l’immigration est devenue un sujet de tension dans le pays, c’est précisément pour cette raison : il est interdit d’en discuter.

Le résultat de cette omerta : les positions extrêmes se consolident chaque jour un peu plus, et les propos sages et posés sont devenus inaudibles. C’est fort dommage, car l’immigration et les migrations en général, ce sont des histoires de personnes. De celles qui partent, de celles qui arrivent, et de celles qui sont du pays accueillant. 

Il faut le clamer haut et fort : les Français ont le droit de débattre de l’immigration, de ses règles, de ses implications, et il faut les laisser faire, afin que ce soit fait sans haine. 

Car là est la clef du succès d’un débat profond, honnête, respectueux de chacun : l’absence de haine. Or, aujourd’hui, il suffit de parcourir les forums, les groupes Facebook, etc, pour constater que de l’extrême gauche à l’extrême droite, les arguments ne se disent plus, ils s’aboient.

L’un des buts de La Lettre Patriote est de réapprendre qu’on peut être patriote, aimer sa nation, sans que ces attributs n’emportent avec eux quelque touche haineuse. Oui, nous voulons débattre des sujets qui concernent notre vie quotidienne. Oui, nous pensons que l’immigration a – comme elle a toujours eu, dans l’Histoire de l’humanité – des conséquences importantes, y compris sur notre propre vie quotidienne, et qu’elle change les équilibres du pays ; mais nous disons cela de manière analytique, calme, posée. Oui, nous voulons qu’on en parle, parce que ne pas en parler n’a créé que de la division.

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