Que n’a-t-on entendu ! On allait voir ce qu’on allait voir ! Tous ces méchants clandestins violents, on allait les renvoyer manu militari dans leur pays ! Et qu’ça saute, ma bonne dame !

Les avocats ? On allait s’asseoir dessus. La CEDH ? On allait l’ignorer. Les diverses cours plus ou moins hautes infectées de francs-maçons allaient pousser des cris ? On se mettrait des boules Quies ! On vous le dit, bon sang de bon soir, c’en est fini de cinquante ans de molesse coupable, le preux Darmanin allait nettoyer la France et la rendre aux Français. Enfin la paix, plus d’agressions, plus d’insultes, plus de crachats, plus de décapitations, etc. Le bonheur.

Bon, ben finalement ça a duré moins d’une semaine.

Finalement, la loi immigration, annoncée courageuse, promise ambitieuse, ben on ne la présentera pas. À sa place, le gouvernement propose… un débat. Oui, vous avez bien lu ! Un débat ! On va débattre de l’immigration. Avec des députés de la NUPES. Vous imaginez ?

Pendant ce temps-là, le clown de Beauvau tente de détourner l’attention en agitant un imam traditionaliste, forcément pas très républicain version « une gâterie pour un appartement ».

Ils peuvent créer tous les débats qu’ils veulent. Ils peuvent repousser l’inévitable autant qu’ils le souhaitent. Ça ne changera rien à la fin ; ou plutôt ça ne fera qu’amplifier la fin : le cataclysme communautaire.

C’est dommage. Depuis Giscard, il y eut tellement d’occasion d’arrêter. Mais non, ils ont tous préféré continuer. Ils ont tous préférer emmerder les Français. Ils en paieront le prix, dans les urnes.

Print Friendly, PDF & Email