Cette fois-ci, absolument tous les masques sont tombés. En premier lieu – et nous devons remercier Éric Ciotti pour cela – les masques de la fausse droite, ceux qui ont couru pour voter LFI plutôt que d’apporter leur suffrage aux candidats de la droite nationale. Leurs noms sont désormais publics. La liste intégrale est dans nos esprits. Pour certains, nous le savions déjà : comment être surpris de la traitrise d’un Xavier Bertrand ou d’un François Bayrou ? Mais pour d’autres, ce fut plus surprenant, et donc plus décevant. Désormais, leurs noms sont gravés. Pour toujours. Il n’y aura pas de pardon.
Leurs combinaisons vont probablement fonctionner. Une fois de plus, par la magie des traitres, des pleutres, des menteurs, tous syndiqués ensemble, on aura interdit au peuple français d’obtenir par les urnes l’alternance qu’il appelle de ses vœux. Pour tous les ennemis du peuple français, ce sera une victoire sale, une victoire honteuse, une victoire amorale, mais une victoire quand même.
Mais ce sera aussi une victoire dangereuse. Le peuple n’a pas oublié lorsque Sarkozy a violé le référendum sur la constitution européenne, transformant notre NON en son OUI. Le peuple n’a oublié aucune des trahisons, les petites comme les grandes. Et cette fois-ci, le peuple n’oubliera pas non plus qu’on l’aura fait taire, de la manière la plus sale qu’il soit. Tout cela est dangereux car, à force, constatant que les urnes ne lui permettent plus de s’exprimer, le peuple pourrait choisir d’autres voies, ce qui n’est souhaitable pour personne.
C’est la dernière fois que nous avons la possibilité de nous exprimer concernant la campagne. Ce vendredi soir, à minuit, les médias – ceux qui obéissent à la loi – ne pourront plus évoquer ce moment d’importance historique pour notre pays. Les électeurs seront donc face à eux-mêmes, avant de se retrouver seuls dans l’isoloir.
Allez voter. Chaque voix compte. Même si leurs immondices nous volent l’élection, nous devons montrer la force numérique de nos troupes. Nous devons montrer que les Français n’abandonnent pas leur pays. À cause des changements démographiques en cours, c’est peut-être notre dernière chance de changer pacifiquement le cours du destin du pays. Ne ratons pas ce rendez-vous. Il en sortira forcément quelque chose de bon, à plus ou moins long terme.